CinémaCritiques de films
Crédit photo : TVA Films
L’histoire est classique. Linda Sinclair, une enseignante d’anglais plutôt solitaire, retrouve un de ses élèves prodiges de la veille et décide de venir à sa rescousse avec ses projets qui n’ont pas abouti. Du coup, elle prend en charge une pièce apparemment autobiographique qui n’a jamais pris l’affiche à New York ou même ailleurs pour la produire par l’équipe de théâtre de son école, et ce, malgré les visions divergentes de la direction. D’un enchaînement à un autre débutera une idylle inattendue qui dérivera vers toutes sortes de conséquences toutes plus burlesques les unes que les autres.
Pas de surprises, ici; on plonge dans la comédie. Habitué de la télévision et plus précisément des sitcoms, on n’a pas de mal à comprendre les ressorts humoristiques que Craig Zisk utilise pour sa première réalisation offerte au grand écran. Et ce qu’on aime, surtout, c’est la moralité à peine frôlée de l’ensemble qui préfère de loin favoriser les revirements autant amusants qu’improbables que l’excellente distribution s’amuse à interpréter avec aisance. Outre la narration que l’on a confiée à une vocalement élégante mais cabotine Fiona Shaw, on peut aussi compter sur la présence des reconnus Greg Kinnear et Nathan Lane, alors que les espoirs d’aujourd’hui tels que Michael Angarano et Lily Collins viennent savamment compléter une distribution dominée par l’imposante présence de la toujours imprévisible Julianne Moore. L’actrice, que l’on connaît surtout pour sa capacité à larmoyer et à se donner dans de grands drames, a un sens de la comédie inné, rappelant sans mal ses meilleurs moments de la télésérie 30 Rock.
Rempli de trouvailles pas nécessairement des plus originales, par exemple la façon qu’a la protagoniste d’évaluer comme un devoir les potentiels hommes de sa vie, on ne peut cacher qu’une grande luminosité ressort de l’œuvre grâce au visuel très ensoleillé, à l’authenticité des personnages et, bien sûr, aux très belles compositions musicales de Rob Simonsen, qui savent toujours ajouter du charme quand on s’y attend le moins. Évoquant de nombreuses œuvres comme Hamlet 2, en moins grossier mais quelque part tout autant irrévérencieux, on classe sans mal le film dans le lot des sympathiques comédies de l’été. Un peu comme une vision renversée de The Scarlet Letter.
Ainsi, ne se méprenons pas pour clamer à tort qu’il s’agit d’un grand film, mais disons qu’en terme de divertissement assez facile, The English Teacher fait amplement le boulot, sans prétention, surtout, alors qu’on passe un agréable moment en bonne compagnie. À voir par pur plaisir.
The English Teacher a pris l’affiche en salles le 26 juillet dernier.
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de la rédaction