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Crédit photo : www.fantasiafestival.com
Que voulez-vous, Parker (Lindsay Farris, convaincant d’intensité) a des dettes et, après la mort de son fils et le péril de son mariage, rien ne va plus dans cette existence qui ne tient qu’à un fil. Or, un beau jour, il reçoit un appel d’un employeur mystère qui lui offre une solide compensation pour une séance de voyeurisme privée. Sa mission au premier abord est assez simple: il doit surveiller d’un appartement connexe sa jolie voisine et rapporter ses moindres faits et gestes par un bref coup de fil téléphonique. Parce qu’il est dans le besoin et qu’il n’a pas le choix, Parker accepte son mandat non sans négocier son prix à la hausse.
Les jours passent et certaines scènes de ménage de l’édifice voisin lui prouvent, de l’autre côté de son objectif Nikon, que des choses étranges et inquiétantes se passent chez la magnifique blonde (Stephanie King, divinement belle). Mais quoi, exactement? Dur à dire, puisqu’il est en quelque sorte cloitré dans cet appartement d’emprunt pour le moins miteux que son ancien propriétaire n’a pas cru bon faire réparer les fissures dans les fondations de maison avant de partir. Dans ce bordel, donc, il tentera d’occuper son temps à espionner la blondinette.
Mais plus les jours passent, et plus des choses bizarres se produisent: objets déplacés, bruits insolites, apparitions fantomatiques… Mais le mot d’ordre de son employeur est «Just watch and report», alors c’est ce qu’il tente de faire au mieux.
La qualité première d’un long métrage tel qu’Observance est celle d’avoir calculé au plan près ce crescendo d’intensité qui progresse jusqu’à un dénouement surprenant et dur à expliquer. L’ambiance sonore y est certes pour beaucoup, le réalisateur Joseph Sims-Denett ayant privilégié les basses, les battements de cœur et les bruits atmosphériques pour effrayer toujours, avec subtilité, son spectateur. Avec un montage tout en finesse, des scènes flashback effrayantes et des fondus enchaînés toujours fort réussis, on ne trouve guère de bémols à ce film, outre peut-être cette absence de causalité entre les évènements.
Si vous aimez les fins ouvertes, les suspenses chronométrés au quart de tour et les ambiances glauques qui rappellent par moments l’excellent The Machinist avec Christian Bale, courez voir ce film!
L'avis
de la rédaction