Le premier week-end du Festival du nouveau cinéma (FNC) en quelques films – Bible urbaine

Cinéma

Le premier week-end du Festival du nouveau cinéma (FNC) en quelques films

Le premier week-end du Festival du nouveau cinéma (FNC) en quelques films

Publié le 11 octobre 2013 par Jim Chartrand

Crédit photo : «Why Don't You Play in Hell?»

«Gerontophilia» de Bruce LaBruce

Quiconque a vu ou plutôt subi l’inoubliable L.A. Zombie durant l’édition 2010 du festival a certainement une idée de ce qui peut attendre le spectateur durant la projection d’un film de Bruce LaBruce (il s’agissait en fait d’un zombie qui ressuscitait les morts en fourrant leurs plaies, littéralement!) Pourtant, de ce réalisateur de films pornos gay, le voilà qu’il essaie tranquillement de passer du côté des films destinés à un public plus large. Du coup, cette coproduction québécoise, qui met notamment en vedette Marie-Hélène Thibault et le nouveau venu Pier-Gabriel Lajoie (qu’on a pu voir dans 30 vies), on ne s’éloigne certainement pas des tabous et de la provocation, alors qu’à l’image du titre on s’intéresse à la fascination d’un jeune homme pour les hommes d’âge mûr.

Si la position a son mérite dans son désir d’érotiser la vieillesse et d’illustrer un tel sujet sans jugement ou ridicule, on ne peut que s’exaspérer devant le manque de maîtrise technique. Certes, les scènes entre notre jeune protagoniste Lake et son mentor-amant Mr. Peabody ont certainement leur charme grâce au charisme de ses interprètes, certains parlent même d’une évocation de l’intemporel Harold & Maude, mais l’abus de chansons sirupeuses, d’interminables ralentis inutiles et de situations absurdes entachent l’ensemble. Les scènes extérieures tout comme la plupart des autres manquent complètement de naturel, et  toutes les interprétations semblent faussées, surtout à cause des dialogues et des mouvements qui semblent tous chorégraphiés sans aise.

N’empêche, de par son sujet singulier, le film porte à la réflexion pour une réalité trop bien cachée. À noter que contre toutes attentes, aucune sexualité explicite n’est montrée dans le film.

Présenté le 15 octobre à 19 h 10 et le 16 octobre à 21h.

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