«Doctor Who»: une nouvelle ère s’annonce dès le 11 mai 2024

Que vous soyez un fan fidèle ou simplement curieux de découvrir cette série mythique, vous avez sûrement déjà entendu parler des Seigneurs du Temps, des Daleks, des Cybermen et de la Tardis.

En effet, avec plus de 875 épisodes créés depuis ses débuts en 1963 (bien que la série ait connu un hiatus entre 1989 et 2005), Doctor Who a laissé une empreinte indélébile sur la culture de la science-fiction, et ce, à l’échelle mondiale.

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas la série…

Doctor Who est une série légendaire racontant les péripéties d’un être extraterrestre à l’apparence humaine surnommé Le Docteur. Accompagné d’un fidèle compagnon ou d’une compagne, le Docteur parcourt l’univers en voyageant à travers le temps et l’espace pour porter secours à ceux et celles qui en ont besoin.

À mon humble avis, ce qui rend cette série si remarquable, c’est la capacité des Seigneurs du Temps, l’espèce extraterrestre à laquelle appartient le Docteur, à se régénérer, ce qui leur permet de changer d’apparence, tout en conservant leur conscience.

Cette particularité confère à la série une flexibilité narrative unique, autorisant l’introduction de nouveaux acteurs dans le rôle principal et assurant ainsi sa pérennité.

Avec plus de 61 ans d’histoire depuis son premier épisode, Doctor Who continue de captiver les spectateurs avec ses récits palpitants et son imagination débordante.

De Sex Education à Doctor Who: le parcours étonnant de Ncuti Gatwa

Le quinzième Docteur, interprété par l’acteur rwando-écossais Ncuti Gatwa, effectue son grand retour pour offrir sa propre interprétation du personnage emblématique.

Ce dernier a fait ses premiers pas dans l’univers de Doctor Who en apparaissant brièvement dans la réédition du docudrame de 2013, An Adventure In Space And Time, diffusée le 23 novembre 2023, ainsi que dans l’épisode spécial du 60e anniversaire de la série intitulé «The Giggle», sorti quant à lui le 9 décembre 2023.

Cet acteur est surtout reconnu pour son rôle d’Eric Effiong dans la série à succès Sex Education, et plus récemment dans le populaire Barbie de Greta Gerwig où il interprète un Ken.

Lorsque la nouvelle de son interprétation du quinzième Docteur a été annoncée, je me suis immédiatement souvenu de la capacité de son personnage de la série pour ados à me faire rire aux éclats et à me toucher profondément.

J’espère qu’il aura un impact aussi mémorable en incarnant le Docteur!

Photo: BBC Studios Distribution Limited

L’attente pour le quinzième Docteur est enfin terminée!

Je suis impatiente de voir l’épisode de cette saison écrit par Steven Moffat, qui était le scénariste en chef et producteur exécutif de la série de la saison cinq en 2010 à la saison dix en 2016. Il a écrit certains de mes épisodes préférés, dont Vincent et le Docteur et Les Noces de River Song.

Même si je me suis autoproclamée fan de Doctor Who quelques paragraphes plus haut, je dois avouer qu’en visionnant ces premiers épisodes de la nouvelle saison, j’ai en fait redécouvert la série. Ayant dévoré les saisons avec Matt Smith et David Tennant dans le rôle du Docteur il y a environ dix ans, j’avais par la suite un peu perdu de vue cette série. C’était un réel plaisir de replonger dans cet univers fantastique, rempli d’extraterrestres et de voyages dans le temps fantastiques.

Pour amorcer cette nouvelle aventure avec Ncuti Gatwa dans le rôle du Docteur, il faut revenir à l’épisode spécial de Noël, The Church on Ruby Road, sorti le 9 décembre 2023. Ma première impression est que la voix puissante de Gatwa, captivante dès les premiers instants, convient parfaitement à son personnage.

J’ai ressenti un léger pincement au cœur et une pensée pour «mon Docteur» – ce que les fans de Doctor Who appellent affectueusement «leur Docteur préféré», qui est souvent celui que l’on découvre en premier, dans mon cas, Matt Smith –, en écoutant le générique qui présente toujours la célèbre TARDIS (une cabine de police bleue qui sert de machine à voyager dans le temps au Docteur), mais avec une nouvelle musique qui me semble moins grandiose.

On découvre également, parmi la distribution, Millie Gibson (Coronation Street), dans le rôle de Ruby Sunday, la compagne de voyage du Docteur cette saison. C’est une jeune femme au style rock, débordante de gentillesse, mais assez maladroite. Cependant, tous les petits accidents ou coups de malchance qui semblent lui arriver régulièrement ne sont peut-être pas tous de sa faute…

Peu de temps après sa première rencontre avec le Docteur, sur une piste de danse que Gatwa enflamme avec une aisance déconcertante, on se rend compte qu’une horde de petits monstres la suit. Ces gobelins sont en fait la source de ces incidents, allant du simple renversement d’un verre à la chute d’une installation de Noël sur le toit d’un magasin dans une tentative de l’écraser. Mais heureusement, le Docteur est là pour intervenir!

Dans le troisième épisode, intitulé The Devil’s Chord, le Docteur et Ruby doivent affronter Le Maestro, un monstre aux airs d’Ursula, la sorcière du dessin animé La Petite Sirène, interprété par Jinkx Monsoon. C’est un épisode très divertissant, où ils voyagent et atterissent en 1963 pour assister à l’enregistrement du premier album des Beatles, Please Please Me. Cependant, les Beatles ne sont pas le groupe talentueux et incroyable que nous connaissons; ils peinent à jouer et à chanter, car cet épisode se déroule dans un monde dépourvu de musique.

C’est toujours un réel plaisir de voir apparaître des personnages historiques dans Doctor Who, comme les Beatles dans cet épisode, comme ce fut le cas avec Richard Nixon, Charles Dickens, William Shakespeare et Madame de Pompadour, entre autres, au fil des saisons précédentes. J’ai largement préféré cet épisode par rapport au premier: les visuels, les costumes et le rythme rapide du montage font de cet épisode un incontournable.

Une série qui se réinvente sans cesse

J’ai remarqué une nette amélioration dans l’imagerie générée par ordinateur pour créer les extraterrestres. Les petits gobelins dans l’épisode The Church on Ruby Road m’ont rappelé Din Grogu de la série The Mandalorian, également connu sous le nom de «Baby Yoda», et semblaient bien différents des extraterrestres des saisons précédentes de Doctor Who, tels que le Vashta Nerada (un simple squelette en plastique dans une combinaison d’astronaute) ou les Cybermen, qui pourraient être les cousins du personnage C-3PO dans les premiers films de Star Wars.

Cependant, l’ajout d’une scène dansée et chantée avec des airs de comédie musicale m’a semblé un peu déplacé. Cette exubérance excessive sonnait faux, car Doctor Who reste une série ancrée autour de monstres et d’extraterrestres effrayants.

Celui du deuxième épisode, «Space Babies», était déjà plus impressionnant. Le boogeyman qui terrorise des bébés à bord d’une station spatiale transformée en ferme d’élevage de bébés, m’a rappelé le monstre de Stranger Things, le Demogorgon (voir l’image ci-dessous).

Photo: BBC Studios Distribution Limited

La cadence de cet épisode était un peu trop accélérée à mon goût, et j’ai été gênée par le manque d’attention portée au développement de la relation entre le Docteur et Ruby. Celle-ci est cruciale dans les premiers épisodes impliquant un nouveau Docteur et une nouvelle partenaire, et j’aurais aimé voir plus de profondeur à cet égard.

Aussi, je n’ai pas ressenti ce lien profond et cette connexion immédiate qui sont si caractéristiques des duos précédents, comme celui entre Amy Pond et le Docteur de Matt Smith, ou la dynamique vive et charmante entre Donna Noble et le dixième Docteur, joué par David Tennant. J’espère que dans les prochains épisodes la relation entre Ruby et le quinzième Docteur sera davantage explorée et approfondie pour révéler des facettes uniques et complexes qui rendront leur partenariat vraiment mémorable.

L’interprétation du Docteur par Ncuti Gatwa m’a rappelé par moments celle de David Tennant, avec sa nonchalance et son humour mordant. Par exemple, lorsque Ruby lui demande ce que vont faire les gobelins cruels, il répond très tranquillement: «Oh, ils vont nous manger». À d’autres moments, il m’a rappelé Matt Smith avec des paroles particulièrement touchantes. Dans le deuxième épisode, il répond à un des space babies qui lui dit «J’ai mal grandi» en lui assurant que «Personne ne peut mal grandir», ce qui m’a rappelé la citation célèbre de Matt Smith: «En neuf cents ans de temps et d’espace, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui n’était pas important» (Cette citation m’a tellement touchée qu’elle se trouve sur une affiche dans ma chambre!)

Dans l’ensemble, j’ai été impressionné par l’interprétation de Ncuti Gatwa dans le rôle du Docteur:  il déborde d’énergie (et de mouvements de danse électrisants), et chaque réplique est livrée avec un équilibre parfait entre authenticité et sensationnalisme. C’est un début prometteur pour les premiers épisodes, mais je me demande s’il développera des traits de caractère bienveillants et courageux, qui sont essentiels pour un Docteur réussi, à mon avis. Après tout, il est «juste» le protecteur de l’univers!

Photo: BBC Studios Distribution Limited

Pourquoi se lancer dans l’aventure «Doctor Who» dès maintenant?

Si le simple fait que Doctor Who ait captivé plusieurs générations de spectateurs ne suffit pas à susciter votre intérêt pour cette série, considérez ceci: en tant qu’enfant, c’est une source inépuisable d’aventures, de rires, de frissons et de personnages inoubliables. Même à l’âge adulte, elle ravive la flamme de l’imagination parfois oubliée, nous ramenant à une époque où tout semblait possible.

Doctor Who transmet également un message d’espoir: malgré les défis et les menaces, le Docteur triomphe toujours, rappelant que l’amour et la bienveillance sont des forces puissantes. Que vous soyez déjà fan ou novice, la prestation de Ncuti Gatwa en tant que Docteur vous séduira certainement et peut-être même qu’elle vous donnera envie de vous lancer dans une petite danse de célébration!

Régalez-vous dès le samedi 11 mai à 19 h en visionnant la nouvelle saison de Doctor Who sur Disney+! Par la suite, un nouvel épisode s’ajoutera pour votre plus grand bonheur  tous les vendredis.