Musique
Crédit photo : Jean-Philippe Sansfaçon (Titelaine), LePigeon (Cosmophone) et John Londono (Dear Denizen)
Titelaine en séance de remue-méninges sur… «BEC» de Dear Denizen
Gabrielle Legault et Loukas Perreault forment le duo pop-électro Titelaine, et c’est bien parfait comme ça, parce qu’il n’y en a pas assez, au Québec, de la musique avec des bons beats électro de même! Si l’auteure-compositrice-interprète a gagné UdeM en spectacles, c’est parce qu’elle a une voix haut perchée qui fait penser à celle d’Hannah Reid de London Grammar, et plus près de chez nous à Klô Pelgag, avec qui elle a d’ailleurs déjà partagé la scène. Aux Francouvertes, le tandem sera là pour faire régner la pop électro francophone comme une reine et ancrer bien comme il fait les chansons de leur EP Autour de toi dans le crâne des gens. Mais qu’ont-ils pensé de Dear Denizen?
Gabrielle: «J’aime ça, ça groove! Les sons rétros des synthétiseurs s’accordent bien avec la voix franche. Les paroles sont très terre à terre et ça marche super bien avec le rythme de la toune! La chanson donne le goût de danser! C’est une bonne balance entre chanson et groove hipster. Règle générale, je trouve ça très cool et rafraîchissant.»
Loukas: «Les premières huit secondes me font penser au début d’une série policère-superhéro-Netflix. J’aime bien le caractère répétitif de la musique au début, ça nous permet de nous mettre dedans. Une chose qui me dérange, c’est qu’il n’y a pas de voix en rentrant dans le refrain, mais il le dit lui-même juste après: «Ça te dérange, dis!», donc je suppose que c’est chill. Ceci étant dit, le hook de synthétiseur à 1m50s est vraiment catchy! La vibe est très cool, concise et énergique. J’ai bien hâte de danser sur la toune le 25 mars.»
Cosmophone en séance de remue-méninges sur… «Lumière» Titelaine
Il y a une espèce d’aura spéciale et mystérieuse dans le timbre de voix de Catherine Laurin, qui rend notre écoute si captivante. En compagnie de Daniel, Jérémie, Joseph et Aimé, ses précieux musiciens, la belle nous entraîne dans un univers tour à tour soyeux et doucereux pour nous faire réfléchir sur le temps qui passe, les astres et la maladie. On aime particulièrement les sonorités électro qui enveloppent magnifiquement une orchestration bien rodée. La lutte risque d’être chaude sur la scène du Cabaret du Lion d’Or. Mais qu’ont-ils pensé de Titelaine?
Catherine Laurin: «Lumière; une ambiance qui rappelle une tempête chaude d’été, un soleil brûlant sur mon dos alors que je sirote une limonade glacée pleine de grenadine. Titelaine surfe dans la pop de manière habile et moderne, au moyen de riffs accrocheurs et de sonorités électro enveloppantes, qui réchauffent comme une p’tite laine l’hiver dans un décor tropical. «Lumière» me donne le goût de danser à 360o sur un dancefloor coloré, le dos en sueur et le cœur léger.»
Daniel Quirion: «La performance vocale est particulièrement réussie sur celle-là. J’aime vraiment les paroles, ça évoque plein de choses, mais en même temps, ça laisse place à l’interprétation, ça colle bien à la prod qui est envoûtante. Les accords sont vraiment sick, genre la note sur l’accord majeur qui arrive à «orbite circulaire» (0m28s) est surprenante, c’est mon genre de progression d’accords. Le beat est vraiment cool, j’aime que ce soit en 3/4. D’habitude, la musique dance comme ça c’est en 4, mais là ça fait différent.»
Jérémie Essiambre: «Si le début de cette chanson c’est comme un matin relax, un peu brumeux, le refrain arrive comme une tasse de café au lait que Loukas et Gabrielle t’ont préparé avec minutie, latté-art inclus. Le synthétiseur rythmé qui commence la chanson (la bonne torréfaction) et le beat de drum cassé du refrain (la cannelle et la muscade) donne une sacrée belle chanson (un sacré bon drink).»
Joseph Blais: «Une production à la fois intime et transcendante, c’est une chanson qui aurait sa place autant en soirée de party que dans une finale de Fugueuse. La voix de Gabrielle plane par-dessus un instrumental nettement actuel, avec une touche nostalgique dans le choix de timbres des synthétiseurs, qui rappellent des soirées d’été innocentes d’une jeunesse perdue. Anxieuse mais réconfortante, cette chanson démontre pourquoi Titelaine représente de francs adversaires pour nous, Cosmophone, lors de ces Francouvertes.»
Aimé Duquet: «Mais quelle est cette lumière dont Gabrielle semble faire allusion…? Lumière divine? Lumière céleste? Ou serait-ce de cette lumière qui vient et qui part, comme les vagues d’une mer qu’on n’a jamais connu, comme le bonheur éphémère d’un amour d’été, de son launchpad aux tuiles diaprées? Orbite! Orbite autour de moi synthétiseurs, drum machines, maître des bâtons et voix qui souffre de somniloquie! Faites-moi oublier! Oui! Faites-moi danser! Faites-moi danser pour que j’aille chaud, mais pas trop; comme lorsqu’on porte une titelaine.»
Dear Denizen en séance de remue-méninges sur… «Adieu» de Cosmophone
Lui, Ngabonziza Kiroko, c’est une vraie bête de scène. Il va être à surveiller lui, les amis, car l’expérience, il l’a, le public, il se le met dans sa poche dans le temps de le dire, et son charisme y est pour beaucoup, mais que voulez-vous, ça coule dans ses veines naturellement.
L’auteur-compositeur, mieux connus sous le nom Dear Denizen, a lancé son album BEC, en français, le 8 novembre dernier lors de Coup de coeur francophone. Que du rythme, que du rythme, que du rythme. Si vous aimez les airs groovy, les années 80 et la langue de Molière, ça y est, v’la un album de plus à ajouter à votre collection. Mais qu’a-t-il pensé de Cosmophone?
Ngabo: «Une entrée à la Pelgag, mais non, parce que quelques secondes plus tard, le falsetto de Catherine Laurin me transperce et m’injecte une bonne dose de romance directement dans la moelle épinière. Je m’installe alors tout de suite dans cette grande tendresse qui gonfle mon chest. Je suis fait! Parce que là, «la lune est dans ma gorge», comme elle le dit, et ça me donne le goût m’habiller super chaudement et de partir me balader dans une tempête de neige.»