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*Cet article a été commandité par Le CASE.
Prendre confiance
«D’aussi loin que je me souvienne, écrire a toujours fait partie de ma vie, mais là j’ai vraiment vu l’espoir de me professionnaliser, de pouvoir écrire même sans avoir fait d’études universitaires. Je me dénigrais beaucoup et ça m’a vraiment donné confiance, ce qui n’est pas rien!», assure Marilou Lavoie.
La jeune artiste a enchaîné la session de printemps – Volet représentation avec Hubert Mansion –, puis la session d’automne – Lancement d’entreprise avec Pierre Pagé – qui vient de s’achever. Au total, deux sessions de cinq mois chacune et totalement gratuite. «On m’a donné des outils clairs pour savoir comment procéder, pour se faire un plan de A à Z, etc.», déclare l’auteure de 28 ans. «C’est aussi une véritable quête identitaire, car on apprend à assumer le rôle d’artiste, mais aussi celui de femme d’affaires».
L’après-cursus
Cette fan inconditionnelle de Nelly Arcan compte très prochainement proposer un spectacle multimédia sous le nom de Fides (foi en latin). «Mes chansons représentent dix portraits de personnes autour des conséquences du marché du sexe», nous apprend Marilou Lavoie. «Il y aura un recueil que j’ai écrit, qui sera proposé à la vente en fin de spectacle, et qui est complémentaire aux chansons. Ça raconte l’après des portraits en quelque sorte». Sur scène, il y aura aussi des projections vidéo de témoignages percutants de jeunes filles. Ce n’est pas souvent joyeux, mais c’est la réalité», affirme celle qui est aussi intervenante sociale depuis six ans à L’oasis des enfants de Rosemont. Une recherche artistique qui puise son inspiration dans son expérience personnelle et professionnelle.
Pour pouvoir mener son projet à bien, Marilou Lavoie a besoin de rassembler des moyens humains, techniques et financiers. «Je suis en train de chercher l’équipe qu’il me faut: musiciens, metteurs en scène, et experts en communications. J’ai des rendez-vous presque chaque jour», déclare avec fierté l’artiste débutante. «Je suis en train également de rassembler des fonds pour produire tout ça. Grâce aux formations du CASE, je me sens plus outillée pour poser les bonnes questions et m’entourer des bonnes personnes avec qui je me sens en confiance pour travailler».
Favoriser les rencontres
En effet, participer aux sessions du CASE permet également d’élargir son réseau professionnel et de découvrir le monde artistique.
«C’est simple, avant le CASE, mon réseau était à zéro!», plaisante la jeune artiste, non sans une pointe de sérieux. Ça s’est métamorphosé en quelques mois. Il faut le vouloir, mais tu commences par rencontrer quelqu’un, puis après tu rencontres ses amis, et tout s’enchaîne. Aussi, ça m’a donné une nouvelle vision sur l’industrie culturelle. Ça casse tellement de tabous et de clichés que, maintenant, j’ai les bonnes lunettes pour y voir clair au milieu de tous ces gens qui connaissent mal le milieu et qui te découragent.»