ThéâtreCritiques de théâtre
Crédit photo : François Godard
Dans cette première production du Théâtre tombé du ciel, un jeune homme plutôt naïf (Joakim Robillard, la candeur incarnée) s’approche du summum de l’euphorie; ses parents lui ont permis d’aller passer la veille du jour de l’an chez des amis où se trouvera aussi sa «blonde» (Marie-Ève Laverdure), à qui il compte déclarer son amour.
Ce jeune idéaliste, qui ne boit pas et ne fume pas, vivra une certaine déconfiture qui l’éloignera temporairement de son cercle d’amis et le fera partir vers l’ouest sur un coup de tête avec la voiture de sa mère, en compagnie d’une militante (Ariane Castellanos) ramassée «sur le pouce».
Ce road trip amènera notre jeune homme à expérimenter la vie «à la dure», passant d’une manifestation à Ottawa aux rigueurs de la route, en passant par une soirée dans un bar de Calgary. Une série de petits drames magnifiés par l’inexpérience, l’apprentissage de certains concepts de base, l’interprétation erronée de certains signaux; voilà un fil conducteur qui, soutenu par une mise en scène simple mais efficace de Charles Dauphinais, saura sans doute captiver un public cible aux prises avec ces mêmes enjeux.
Il y a beaucoup de l’énergie de l’adolescence qui est reproduite dans ce récit qui bouge vite et qui véhicule parfaitement l’impulsivité de ce qu’il faut bien appeler notre héros. L’ensemble des comédiens se débrouille très bien, avec des mentions spéciales pour Véronic Rodrigue, dans le rôle de la meilleure amie, et l’auteur du texte, Marc-André Brunet, dans quelques rôles, dont celui plutôt amusant d’un barman très cowboy.
Une première aventure pour la jeune troupe, donc, qui laisse présager un bel avenir.
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Par François Godard
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