MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Jérémie Pelletier
1. Jérémie, raconte-nous le parcours qui t’a mené à ton poste actuel dans l’industrie de la musique.
«J’ai d’abord étudié dans différents domaines qui ne m’intéressaient pas: en sciences (dans le but d’aller en médecine), en études internationales (dans aucun but précis) et en comm (pour meubler le temps). Bref, j’étais ben perdu.»
«Un jour, il y a genre huit ans, j’ai envoyé un p’tit mot à Bonsound après avoir vu sur leur site qu’ils cherchaient des stagiaires. Ayant toujours aimé la musique, je me suis dit «why not». Deux mois plus tard, ils m’ont répondu qu’ils étaient intéressés à me rencontrer. J’ai eu le stage (en relations de presse/promo). J’ai apparemment bien fait la job, parce que j’ai ensuite été engagé à temps partiel, puis à temps plein.»
2. Tu t’occupes des relations de presse pour plusieurs artistes qu’on connaît bien (Milk & Bone, Safia Nolin et Dave Chose, entre autres). Qu’est-ce qui est le plus inspirant pour toi dans le travail que tu fais avec eux?
«Ce qui est le plus inspirant, c’est la musique que chacun fait et de travailler fort pour que celle-ci soit entendue. Je trouve aussi inspirant de voir à quel point ils restent eux-mêmes et se respectent sous le regard du public et des médias, et qu’ils sont capables de faire valoir leurs opinions et valeurs sur la place publique. C’est aussi vraiment beau de les voir évoluer, grandir au fil des années.»
3. Qu’est-ce que les gens sont souvent surpris d’apprendre quand tu leur parles de ton travail?
«Je pense que la majorité des gens ne comprennent pas trop en quoi exactement consiste notre job. On a beau travailler dans le domaine de la musique et passer 75% de notre temps à envoyer des courriels, c’est un travail qui a son lot de stress.»
«On est dans une position où il faut essayer d’accommoder tout le monde le plus possible et où l’on doit jongler avec l’horaire de ben des gens. On a beaucoup de pression sur les épaules. Mais c’est aussi l’fun, là!»
4. Dans le cadre de tes fonctions, tu es amené à assister à plein de concerts et de festivals. Est-ce qu’il y a un moment musical, ici ou ailleurs, qui t’a particulièrement marqué cette année?
J’ai pleuré un brin au spectacle de Moses Sumney à La Sala Rossa quand il a fait sa chanson «Doomed». C’est une réflexion assez directe sur le fait d’être seul/pas en couple, où il se demande, en gros, quelle est sa valeur en tant qu’humain qui n’est pas en amour. Pis ça me touche pas mal.»
«Sinon, j’ai vraiment adoré le spectacle de Lorde (avec Milk & Bone et Cyndi Lauper en première partie) sur les Plaines dans le cadre du FEQ. Et le concert La science du coeur de Pierre Lapointe a besoin de gagner «Spectacle de l’année» au Gala de l’ADISQ. J’ai eu des frissons du début jusqu’à la fin.»
5. Si on se permet de rêver grand le temps d’une minute, avec quel artiste (vivant ou mort, local ou international) aimerais-tu travailler, et pourquoi?
«Je n’ai pas vraiment le choix de répondre Christina Aguilera. Parce que j’ai écoeuré tout le monde avec son comeback/nouvel album pendant des mois. Parce que «Accelerate» est la meilleure toune de 2018. Et aussi parce qu’elle a l’air très chill.»
«J’aurais aussi aimé être là à ses débuts à la fin des années 1990/début 2000, a.k.a. à l’ère pré-réseaux sociaux et pré-streaming, pour vivre l’âge d’or du CD et des teenzines (J-14, Teen People, etc.), à l’époque où les pop stars écoulaient 1 million de disques compacts en une semaine. Je trippais full dans ce temps-là.»