Les vétérans de la scène punk rock Pennywise et Strung Out avec Modern Terror au MTELUS – Bible urbaine

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Les vétérans de la scène punk rock Pennywise et Strung Out avec Modern Terror au MTELUS

Les vétérans de la scène punk rock Pennywise et Strung Out avec Modern Terror au MTELUS

Un pur concentré de punk rock

Publié le 29 mai 2018 par Marie-Eve Linck

Crédit photo : www.facebook.com/pennywise

On ne sait pas si le MTELUS avait déjà vu entre ses murs autant de casquettes portées à l’envers que dimanche soir. Deux groupes vétérans de la scène punk hardcore californienne joignaient en effet leur force commune pour nous donner un concert énergique et solide devant un auditoire très majoritairement masculin et prêt à faire sortir le méchant. La formation Pennywise, qui a atteint le statut culte depuis plusieurs années, s’est alliée à Strung Out, autre groupe qui roule sa bosse depuis presque 30 ans, afin de faire aller les chaussures de skate des spectateurs présents ce soir-là.

Pour ouvrir le bal, c’est la formation Modern Terror qui avait la tâche de réchauffer la foule encore un peu engourdie en début de soirée. Les membres n’en étaient pas à leur première prestation, et ça paraissait. Ils ont livré leur punk aux sonorités hardcore de belle façon. Leur musique, classique dans le genre, soutenue par des paroles à caractère politique et social, n’a pas étonné, mais le résultat est efficace. Le trio réussit à faire sonner bien et fort ses compositions, ce qui lui a valu d’être bien applaudi à la fin. Le slogan du groupe, «Drink beer, play punk rock, repeat», aurait aussi pu devenir celui de la soirée.

Puis les membres de Strung Out sont entrés sous les applaudissements, prêts à faire lever le parterre, ou plutôt à le faire trasher… Ils ont débuté avec «Rottin’ Apple» et «Analog», deux morceaux mélodiques, bien ancrés dans le registre punk rock ensoleillé et la côte ouest-américaine. Bien que le groupe ait presque une trentaine d’années de carrière, il ne semblait pas avoir pris une ride. La voix du chanteur Jason Cruz est encore juste et puissante, et le bassiste Chris Aiken à la barbe grisonnante sautait partout sur scène. Les guitaristes Jake Kiley et Rob Ramos, lorsqu’ils ne parcouraient pas la scène, gardaient la même pose clichée: guitares portées très bas, jambes écartées en V et la tête piochant le rythme.

Très dynamiques, encourageant le public à sauter sur place ou à frapper dans leurs mains, les membres de Strung Out ont offert une prestation forte, même si certains diront que battre le rythme des mains n’est pas trop punk rock…

Au milieu de leur prestation, Strung Out a surpris un peu avec deux chansons acoustiques, «The Architect» et «Town of Corazon», tirées de leur nouvel EP Black Out the Sky. Tout ça pour repartir de plus belle et pour finir avec des pièces punk rock plus classiques et plus crues comme «To Close To See», Bring Out Your Dead», «Firecracker» et «Matchbook»., ce qui a eu pour effet d’agrandir et d’intensifier le mosh pit.

Il ne restait plus qu’aux membres de Pennywise de monter sur la scène pour faire exploser le mosh pit, rempli de spectateurs déjà bien échauffés et, pour certains, bien imbibés. Le chanteur Jim Lindberg n’avait plus la voix qu’on lui connaissait, ou alors c’est la tournée qui a été un peu trop intense pour son organe vocal, qui semblait avoir perdu de la puissance. Ce n’était qu’un moindre mal puisque l’énergie, il l’avait toujours.

De plus, il ne s’est pas privé pour encourager les spectateurs à chanter les paroles des hymnes du groupe, ce qu’il se sont empressés de faire avec joie. Il a aussi appris une phrase en français: «Faites du bruit!», qu’il a répétée tout au long de la soirée.

Pennywise est encore plus punk dans son attitude parfois que dans sa musique. La formation interagit beaucoup avec ses fans et ne se gêne pas pour parler de ses opinions ou pour exprimer sa façon de penser. On a compris, sans surprise, qu’ils n’étaient pas de grands admirateurs de Trump.

Là où leur je-m’en-foutisme passait moins bien, c’est lorsqu’ils ont annoncé à la foule qu’ils allaient faire une reprise en demandant à celle-ci si elle aimerait entendre une chanson X d’un groupe important du punk rock, puis ils ont amorcé ladite chanson sous les cris enthousiastes des gens, et ils se sont arrêtés net, après dix ou vingt secondes, pour proposer un autre titre. Et ils ont recommencé leur manège. Une dizaine de fois. Ça devenait pas mal lassant, mettons. Tout ça pour pondre, enfin, une reprise plutôt moyenne de la pièce «(You Gotta) Fight for Your Right (To Party)» des Beastie Boys

Mais ce n’était pas assez pour ternir leur performance et leurs fans ne leur en ont pas voulu, ils ont même paru s’éclater pendant tout le concert, Pennywise enchaînant les succès («My Own Country», «Fight Till You Die», «Same Old Story») pour finir avec leur version de «Stand By Me» (originalement composée par Ben E. King) et puis leur classique, «Bro Hymn», qui date de 1991.

Si vous les avez manqués dimanche, sachez qu’après un arrêt à Sherbrooke, ils reviennent le 30 mai dans la région métropolitaine au Club du Dix30 de Brossard.

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