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Crédit photo : www.evenko.ca
Le duo, qui a maintenant la quarantaine, vingt ans expérience en musique, et qui a réalisé huit albums studio et une dizaine de EP (juste ça), ont amené du gros love à son public de tous âges. La foule était diversifiée, éclectique, mais surtout très fidèle au groupe américain. Dans l’ensemble, que de bonnes vibrations avec des artistes souriants, très proches de leur public, et qui ont semblé n’avoir jamais vieilli. J’ai mentionné qu’ils étaient dans la quarantaine, right?
En première partie du spectacle, aux alentours de 20h, le rappeur américain Evidence, du groupe The Dilated Peoples, a prouvé avec ses skillz et son micro, en plus de la sortie de son nouvel album Weather or Not, qu’il était capable de réchauffer une foule. Vers la fin de sa performance, il a amené un fan visiblement heureux pour rapper en sa compagnie comme s’ils étaient les meilleurs amis au monde.
Cette partie était définitivement l’un des moments les plus agréables pour le public, et avec raison. Evidence a même amené le technicien de son, surpris du move de l’artiste, sur la scène pour lui démontrer son amour, mais surtout pour livrer un freestyle habilement exécuté. De ce point, jusqu’à la dernière minute, il a vraiment hypé la foule pour l’arrivée imminente de Atmosphere.
Vers 21h15, Slug, du groupe Atmosphere, est apparu sur scène avec son manteau d’hiver pour attester à quel point il fait froid au Canada. Après sa première chanson, «Camera Thief», tirée de son album Southsiders (2014), il a rapidement retiré son manteau pour dévoiler un hoodie portant l’empreinte du masque de MF Doom. Lorsque Slug a entamé «Sunshine», «God Loves Ugly» et certaines pièces de son album When Life Gives You Lemons, You Paint That Shit Gold (2008), tous les fans ont jump around comme House of Pain.
En milieu de set, Slug a révélé, avec beaucoup d’humour, que la véritable raison pour laquelle il fait une tournée au Canada, malgré l’absence d’un nouvel album, c’est qu’il vient d’avoir un quatrième enfant avec sa femme. Et pour éviter d’être submergé par un surplus de gamins surexcités, il a décidé d’appeler son agent pour le faire sortir du pays!
Un peu plus tard, l’humoriste, le rappeur, pardon!, a annoncé à son public qu’il sortira un nouvel album cette année (cela porte tout de même à croire que c’est son nouvel enfant qui l’a poussé à faire une tournée canadienne). Au grand plaisir des gens dans la salle, il a interprété une chanson toujours inédite de cet album à paraître.
Pendant la soirée, Evidence et lui ont tous deux souligné l’importance de se faire amis avec l’ingénieur sonore, le mentionnant à maintes reprises. Ce dernier a été instruit de turn that shit up, ce qu’il n’a pas hésité à faire. Le ton a été donné du début à la fin.
Et c’est vers la toute fin de la soirée qu’Atmosphere a ramené Evidence sur la scène pour interpréter un morceau collaboratif s’intitulant «Powder Cocaine», qui figure sur le nouvel album Weather or not. Pour clore la soirée, Atmosphere a lancé son plus grand hit, «Trying to find a balance», tiré de son album The Seven travels (2003), et les fans étaient plus que comblés (je l’étais du moins).
Comme par magie, j’ai constaté que c’était ça la force d’Atmosphere: leur capacité d’alterner leurs hits old school et les tounes plus récentes comme s’ils dataient tous d’hier. Big up à ça!
Le spectacle s’est terminé dans l’extase un peu avant 23h. On en aurait pris encore, mais les «Old Motherfuckers», comme Slug se définit lui-même à la blague, doivent se coucher tôt. Ils ont tout même rencontré les amateurs à la fin de la soirée pour prendre des selfies et jaser avec eux. Étant donné que je suis old as fuck, je suis reparti chez moi avec le sourire aux lèvres et le devoir accompli, en écoutant encore plus d’Atmosphere dans l’intimité de ma chambre.
On remercie Atmosphere et Evidence d’être revenus à Montréal!
L'avis
de la rédaction