SortiesConcerts
Crédit photo : Source: www.facebook.com/DivanOrange
En 2016, Julia Blais, responsable de la programmation au Divan Orange, s’est promenée sur Beaubien lors de la première édition de SOIR et c’est là que l’idée d’une collaboration éventuelle avec le festival a commencé à germer. «Je trouvais ça capoté. Ça amenait une dynamique rafraîchissante avec de la musique underground, mais aussi plusieurs autres formes d’arts. C’était vraiment un festival complet», explique-t-elle. Près d’un an plus tard, L’espace des Mêmes, un espace multidisciplinaire éphémère né d’une union entre SOIR et le collectif artistique des Mêmes-Cacaïstes, arrivait à la fin de son parcours. En apprenant la nouvelle, Julia a tout de suite pensé à prêter les rennes de la programmation du Divan à l’équipe de SOIR pendant un certain temps.
Marie-Jeanne, qui est coordonnatrice chez SOIR, mais aussi en charge du booking et des relations avec les artistes, est arrivée au Divan avec une idée assez claire de ce que l’organisation pouvait apporter à la salle. «On a un concept qui nous tient vraiment à coeur, chez SOIR, et une ligne directrice un peu plus politique, si on veut. On a décidé de travailler juste avec des artistes qui s’identifient comme femme, non-binaire, queer et trans, raconte-t-elle. Pour nous, c’est super important parce qu’il y a vraiment un problème de représentation des personnes marginalisées et racisées en culture, même dans l’underground, même dans l’émergent.»
Pour arriver à offrir plus de visibilité aux personnes marginalisées et racisées, l’équipe de SOIR s’est engagée à avoir au moins la parité homme-femme en incluant les personnes non binaires et à avoir au moins 25% de personnes «racisées» dans leur programmation. «Juste en ouvrant un peu les yeux, on réalise qu’il y a tellement pas juste des gars blancs qui font de la musique (rires). Pour nous, c’est vraiment important d’offrir une plateforme à ceux qui en ont moins».
En plus d’offrir une diversité de races et de genres, l’équipe de SOIR veut aussi mettre en avant des formes d’arts que l’on voit moins dans les salles comme le Divan Orange. «Un autre de nos mandats, c’est de décloisonner les disciplines artistiques pour mettre un peu toutes les formes d’arts sur un pied d’égalité, continue Marie-Jeanne. «C’est aussi une occasion de dynamiser le mois de janvier qui, souvent, est un peu plate pour les bars et les salles de spectacles.» Il y aura, entre autres, les projections vidéos de Galerie Galerie le vendredi 12 janvier, le vernissage de Pénélope et Chloé le 16, et une «cérémonie spirituelle pour célébrer le Divan» avec le collectif Redéfinir l’érotisme, le 26 janvier.