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Crédit photo : etown.org
Les portes ouvraient à 22h et c’était la responsabilité de DJ LUV de réchauffer la salle avant la venue de The Orb. Dur labeur, car à 23h15, la pièce était pour ainsi dire vide… Et guère plus remplie à l’heure étrange de 23h45, heure où The Orb est entré en scène.
En fait, c’était soit trop tôt, soit trop tard. De là peut-être le manque de gens et d’ambiance. Le genre ambient est privilégié dans les fins de soirée rave ou dans les salles de chill out, quand les effets des drogues s’estompent ou que la fatigue se fait sentir. Ou bien, le style pourrait accompagner les débuts de soirée, mais à minuit, au cœur de la soirée, ce n’était peut-être pas une bonne idée.
C’est dommage, car les compositions de The Orb sont plus complexes et beaucoup plus intéressantes musicalement que tout ce qui se fait en EDM et qui est malheureusement très populaire. Les gens semblent préférer la facilité ça a l’air. The Orb existe depuis presque 30 ans et Alex Paterson et Thomas Fehlmann forment le groupe depuis 1995 et ils n’ont rien perdu de leur pertinence dans le milieu de la musique électronique.
La pièce clairsemée n’a pas semblé affecter les membres de la formation britannique, qui avaient vraiment l’air de s’amuser sur scène, derrière leurs ordinateurs et tables tournantes. Ils n’étaient pas du tout sur le pilote automatique, improvisant et tentant de se surprendre avec différents sons, échantillonnages et mix inédits. Les deux têtes grises avaient toujours l’air d’aimer ce qu’ils font, aucunement blasés, et se souriaient fréquemment. Un set qui avait tout pour enthousiasmer les fans.
Visiblement, les gens qui étaient présents connaissaient bien l’œuvre de The Orb, les acclamant aux premiers beats de la plupart des morceaux joués. Si certains se sont risqués à quelques pas de danse, d’autres ont dansé pendant tout le set, alors que plusieurs sont restés stoïques. C’est certain que ce genre de concerts n’est pas des plus dynamiques: ça reste quand même deux gars derrière des machines…
Heureusement, The Orb est reconnu presque autant pour ses visuels que pour sa musique. Ils ont offert des projections léchées ayant une forte esthétique, puisant dans les images psychédéliques, mais aussi vaguement inspirées par les clubs tels le Taboo à Londres ou par le designer Leigh Bowery. Ces visuels bien conçus ont réussi à enrichir la prestation du duo.
Musicalement, on n’a pas été déçu pendant la performance de presque deux heures de The Orb, ce qui a compensé pour le manque d’ambiance et de personnes…
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de la rédaction