Panorama des spectacles extérieurs gratuits durant Montréal Complètement Cirque 2017

Entre cirque traditionnel…

Performances de mât chinois, roue allemande, main à main, jonglerie, clownerie, anneaux chinois, roue Cyr et on en passe. Pendant une quinzaine de minutes, les artistes investissaient le petit espace qu’on leur donnait et s’exposaient devant un public familial, toujours heureux d’accueillir des spectacles extérieurs gratuits. Sur la Place Pasteur et sur la rue Saint-Denis, il était question de présenter des artistes indépendants provenant de divers horizons.

Après exécution et ravissement du public, il était temps de recueillir les quelques pièces que les spectateurs voulaient bien laisser, comme autrefois, mais aussi les commentaires, les accolades et les remerciements chaleureux. Un rapport humain pour le moins touchant qui se créait à chaque représentation entre les artistes et les fanatiques, les enfants, ou encore les passants qui, au hasard, se retrouvaient là et s’arrêtaient pour regarder.

Dans ce même esprit de communion, on pouvait retrouver sur la rue Saint-Denis, animée au son de la musique traditionnelle du cirque, des ateliers et des activités gratuites pour les enfants, mais aussi pour les plus grands, lesquels étaient très heureux de s’essayer. Il était possible de s’initier à l’art de l’assiette chinoise, de la jonglerie, du trapèze ou du funambulisme dans la simplicité et la convivialité.

…et cirque contemporain

Toujours dans ces zones du festival, on pouvait être surpris de rencontrer d’étranges personnages. Des humains-moutons (ou des moutons-humains, on ne sait plus!) qui se baladaient, broutaient de l’herbe invisible et s’allongaient dans le faux parc, des marionnettes géantes aux allures d’oiseaux magiques, des clowns qui interpelaient la foule, des dompteurs de volatiles colorés, ou encore un carrousel remis au goût du jour. On découvrait des univers artistiques uniques qui déambulaient et croisaient notre chemin.

Deux fois par jour, on a pu assister aux «Minutes Complètement Cirque… numériques!», qui misaient cette année sur l’interaction du public et l’aspect technologique. Grâce à une application mobile, le public pouvait contrôler les artistes, les faire bouger et tenir des positions acrobatiques. Ces robots-humains menaient la foule d’est en ouest de la rue Saint-Denis en faisant courir les participants, les invitant à s’accroupir, à crier et surtout à s’amuser. Des minutes un peu folles où le monde se bouscule et veut suivre ses robots rigolos qui mènent au prochain spectacle, poétique et sensible, dans une cage suspendue où de jeunes artistes dévoilaient leurs talents d’équilibriste et de contorsion.

Enfin, sur la Place Émilie-Gamelin avait lieu le spectacle Rouge, pièce de haute altitude qui faisait tourner les têtes et les cœurs. Sur trois scènes éparpillées, les artistes traitaient de l’amour sous toutes ses formes et utilisaient la colonne humaine, la danse, l’acrobatie, le tissu, le fil du funambule pour le dépeindre, parfois sous un romantisme assumé, parfois sous des airs plus loufoques et légers. Un show très actuel qui mettait de l’avant de jeunes artistes et de nouvelles techniques de mise en scène, très pointues, où le geste traduit des pensées et où le décor, la lumière et la musique ont autant leur intérêt que le spectaculaire des mouvements et des figures.

Des moments uniques où humanité et art du spectacle se côtoyaient dans la rue, des moments d’émotions et de partage grâce à des numéros divers et bien menés, qui permettaient de donner un regard actuel et fier sur le cirque aujourd’hui, tout en gardant en tête son essence et ses désirs d’origine.