Le mixeur-compositeur anglais Bonobo au Métropolis lors du «Migration Tour» – Bible urbaine

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Le mixeur-compositeur anglais Bonobo au Métropolis lors du «Migration Tour»

Le mixeur-compositeur anglais Bonobo au Métropolis lors du «Migration Tour»

L'univers parallèle de Simon Green

Publié le 27 avril 2017 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Mathieu Pothier

Il aura fallu attendre trois ans avant que Simon Green revienne nous posséder avec ses mélodies enchanteresses. Connu davantage sous le nom de scène Bonobo, le mixeur et compositeur anglais s’est livré corps et âme devant ses fans à l'occasion de sa tournée Migration Tour au cœur d'une performance électrisante, mardi soir, au Métropolis de Montréal. Remplie à craquer, la salle semblait onduler sous l’intensité du spectacle.

La dernière fois qu’il était venu nous rendre visite dans la métropole, c’était en 2014, dans le cadre du festival Pop Montréal à la Société des Arts Technologiques (SAT), ainsi qu’en juillet de la même année au Métropolis. Il avait alors performé quelques pièces à la queue leu leu. Par contre, hier soir, le public à eu droit à la livraison absolue de son être, l’ouverture béante de son art. Certes, il fallait y être pour être en mesure de littéralement manger dans sa main.

Fort d’une vingtaine d’années d’expérience derrière lui, le DJ britannique nous est revenu cette année avec son sixième opus, Migration, une œuvre digne des plus belles histoires enchantées. D’ailleurs, ce mardi soir, Bonobo nous a transportés avec lui dans un univers parallèle nous donnant l’illusion d’un monde surnaturel.

Reconnu comme étant l’un des pionniers du style downtempo (un savant mélange d’électronique et de dubstep dans une sauce douce et ralentie), Bonobo ne s’est jamais séparé ni éloigné de ce style qui lui colle si bien à la peau. Enchaînant des pièces fortes de son dernier album telles que «Bambro Koyo Ganda», «Figure» et «Outlier», le public, chaud, collant, presque amoureux les uns des autres, s’est tenu les coudes jusqu’à la fin du spectacle, et ce, malgré le fait que l’espace de chacun était restreint et pouvait probablement créer un effet de suffocation pour quelques-uns; cette proximité était même nécessaire à l’expérience.

Accompagné d’un batteur et d’une ribambelle de musiciens maniant parfaitement leurs instruments à vent, d’un claviériste et de sa chanteuse de prédilection à la voix cristalline, Szjerdene, avec qui il joue depuis 2009, Bonobo a agi en tant que chef d’orchestre émérite. Le public a même eu droit à un solo de flûte traversière qui a renversé tous les préjugés qu’il était possible de tenir sur cet instrument. Tel un Ian Anderson du fameux groupe Jethro Trull, ce moment fort de la soirée a permis de monter la barre de la qualité du spectacle encore plus haute.

Tout semblait s’emboîter et s’imbiber de l’énergie de chacun, créant ainsi une danse sonore symbiotique. Soulignons aussi le décor immersif qui accompagnait sa performance. Flanquée d’écrans géants faisant défiler sur leur corps des images d’une nature psychédélique, la scène semblait irréelle tandis que le parterre avait droit à des jeux de lumière et de lasers dictés par le rythme de la musique.

Frôlant la perfection, le DJ savait ce qu’il faisait au quart de tour et faisait valser ensemble les esprits et les corps.

Le temps ne semblant pas affecter Bonobo; c’est une performance remarquée qu’il a livrée au grand malheur de ceux qui ne pouvaient y être. La foule compacte, la chaleur intense ainsi que les effets visuels stroboscopiques n’ont certainement rien enlevé à l’expérience intense de la soirée. Tenant compte de sa vivacité de mardi dernier et de ses nombreuses années en tant que performeur derrière lui, il ne serait pas surprenant de voir Simon Green continuer à fouler les planches dans vingt ans.

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Par Mathieu Pothier

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