Littérature
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L’élément le plus distinctif de la Journée du livre est sans aucun doute son caractère inclusif et polymorphe. Chaque année, on retrouve une large palette d’activités dans la programmation de l’évènement, et l’édition 2017 ne fait pas exception. Chacune des activités est l’initiative d’un acteur proche ou lointain du milieu du livre, et cela permet ainsi à tous les publics d’avoir la chance de faire la rencontre de ce fameux livre «non lu» qui nous attend tous quelque part, le livre de notre vie. Dans le même ordre d’idée, Pascale Montpetit s’avère donc une porte-parole toute désignée pour incarner cet esprit d’ouverture et d’éclectisme qui enveloppe l’évènement.
Interrogée sur la fonction première de cette journée, Pascale Montpetit affirme d’entrée de jeu que l’évènement sert à nous rappeler l’importance du livre, de l’écrit. Mi-figue, mi-raisin, elle nous offre une judicieuse comparaison avec la journée de la femme avant d’éclater de rire: «C’est un peu comme le 8 mars, ça sert à ne pas prendre pour acquis, à nous rappeler l’importance de l’écrit, de la lecture». Elle poursuit en offrant une réflexion plus poussée sur nos modes de communication. «On est aujourd’hui dans un monde où nos communications sont multiples et brèves, où on nous pousse à nous exprimer en 140 caractères, mais peut-on vraiment tout dire en 140 caractères? Moi, je ne pense pas que ce soit possible. C’est là où on retrouve les livres.»
À propos des activités, Montpetit nous lance quelques exemples qui nous montrent à quel point la journée se veut ouverte pour tous les types de lecteurs. «Moi, je connais beaucoup de gens qui n’aiment pas lire; moi-même je suis venue à la littérature assez tard. J’ai connu un monde sans livre, puisque j’ai seulement commencé à lire vers l’âge de vingt ans, quand j’ai découvert La vie devant soi de Romain Gary. C’était pour moi une découverte. C’était lui, le livre non lu qui m’attendait quelque part.» Sur ses débuts de lectrice, elle nous rappelle que «la lecture, ce n’est pas lire l’œuvre de Shakespeare au grand complet; lire, c’est apprendre à se connaître comme lecteur, et à se donner tous les droits face au livre, comme le disait Daniel Pennac avec Dans un roman et ses fameux droits du lecteur.»
En fin d’entrevue, lorsqu’on lui pose la question «Que serait un monde sans livre?», elle se montre tout d’abord interloquée avant de nous offrir une réponse sur fond de Farenheit 451 qu’elle ramène à notre souvenir fort justement: «C’est que l’humain a toujours eu un besoin profond de raconter des histoires. Du plus loin qu’on ait pu le voir, l’homme s’est toujours raconté, et le livre, c’est le prolongement naturel de ce besoin fondamental de se raconter des histoires. Le livre, c’est inévitable.»
N’hésitez donc pas à prendre des détours littéraires cette fin de semaine, et aller, vous aussi, à la rencontre du livre de votre vie.
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