LittératureBandes dessinées et romans graphiques
Crédit photo : Éditions Pow Pow
Nunavik nous replonge dans les livres sur fond de quête d’identité que nous avons lus au cours de notre parcours de lecteur. Après tout, pourquoi quitter sa femme et son enfant pour entreprendre un voyage dans le Grand Nord québécois, si ce n’est pour prendre un moment de réflexion sur soi? Heureusement, Michel Hellman ne met pas l’accent sur le côté spirituel d’une quête identitaire. Il met plutôt la priorité sur le dépaysement.
En effet, en plus de prendre un moment pour lui, il va à la rencontre de l’autre, de l’inconnu, pour combattre le syndrome de la page blanche. L’auteur nous montre les différences culturelles entre les habitants du Grand Nord et un Montréalais. Il nous fait parcourir les grands espaces en nous présentant divers monuments culturels, mais surtout en nous faisant découvrir les gens. Malheureusement, si la population inuit ne pouvait être placée dans un même moule, le portrait qu’en fait Michel Hellman est plutôt uni. Si bien qu’on sort du livre sans souvenirs particuliers des personnages.
Le style du bédéiste s’inscrit bien dans le contexte du livre. Les paysages du Nunavik sont simples tout comme les illustrations de l’auteur. Il utilise des traits simplistes et des teintes de gris. La toundra et les lieux enneigés n’ont pas besoin de couleurs pour être évocateurs. Par conséquent, ce style pourra convenir aux lecteurs de bandes dessinées qui n’apprécient pas les cases trop chargées.
Dans une société aussi rapide, dans un quotidien aussi rempli, il est impossible d’en vouloir à l’auteur de s’exiler vers de grands espaces. Toutefois, le portrait que dresse Michel Hellman nous laisse indifférents. Le lecteur parcourt les pages sans être surpris. Cette trame narrative pourra séduire les lecteurs qui aiment suivre la vague, mais laissera sur leur faim les lecteurs avides de péripéties, petites ou grandes.
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Par Éditions Pow Pow
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