Festival Mode et Design 2016: Dear Denizen, Cabinet Éphémère, Reluxe, Féline Dion et plus

Notre soirée a débuté par la prestation de Ngabo Kiroko et Dear Denizen qui nous ont offert une performance dynamique et bien orchestrée, comme à son habitude. Le look très affirmé et assumé du rockeur était complété ce soir-là par une paire de sandales blanches massives qu’il est bien le seul à pouvoir rendre aussi lookées.

Le choix de cet artiste sur les planches du Festival Mode & Design était fort approprié étant donné le soin qu’il apporte à son style et les accessoires caractéristiques qu’il porte toujours avec aplomb. Par la suite, le défilé Reluxe a augmenté le nombre de «vedettes» au pied carré pendant un moment avec un défilé-bénéfice pour Le Chaînon, qui vient en aide aux femmes victimes de violence conjugale. Ce défilé a offert un ensemble bigarré pas piqué des verres, ponctué par les passages de l’omniprésent Herby Moreau, tantôt seul, tantôt au bras de la fondatrice de l’organisme.

Par la suite, le Cabinet Éphèmère (une initiative du Conseil des créateurs de mode du Québec qui aura pied à terre au magasin Ogilvy jusqu’à la fin de l’année), a présenté des créations de griffes québécoises émergentes. Soulignons les superbes ensembles de Noemiah (gros, gros coup de cœur), avec des coupes impeccables, à la limite de l’audace et de la tradition, comme une charmante combinaison-gaucho rose fané, et chez Poupounes de luxe, la foule a beaucoup jasé d’une autre superbe combinaison (one piece) qui habillait la seule mannequin du défilé à avoir mangé dans sa vie. Une sublime leçon de couture dans ce seul morceau. Après la fin de la présentation, on entendait encore des conversations à son propos. KQK a aussi présenté quelques pièces intéressantes, mais leur expertise semble être dans la maîtrise de la technique plus que dans l’innovation.

Vint ensuite la présentation aussi rapide que sympathique (6 minutes, top chrono) de la délicieuse collection de Féline Dion, une jeune designer qui manie aussi bien l’humour que le minimalisme. Des t-shirts qui s’amusaient des longueurs comme des messages, à l’image de l’ensemble de la collection, qui oscillait entre le court et le long. Des vêtements hautement sympathiques, humbles mais bien dessinés, qui font la preuve qu’un simple short et un banal t-shirt peuvent s’insérer dans une garde-robe de fashionista axée sur la simplicité volontaire.

Un peu plus tard, la soirée s’est clôturée sur une note masculine sur le tarmac de la passerelle Casino de Montréal avec le défilé-perfo «Waxman House», où les complets et le rap étaient à l’honneur et avec la présence remarquée de Zombie Boy.

Et ça continue jusqu’à samedi!