Cinéma
Crédit photo : Festival international de films Fantasia
1. «The Lure» d’Agnieszka Smoczynska
The Lure est l’une des propositions les plus intrigantes du festival, du moins, sur papier. Une comédie musicale horrifique narrant les aventures de deux belles sirènes mangeuses de cœur dans la Pologne communiste de la fin des années 80. Premier long-métrage de la réalisatrice Agnieszka Smoczynska, The Lure a déjà obtenu un beau succès dans le cercle des festivals internationaux et a notamment été sélectionné à Sundance.
2. «Beware the Slenderman» d’Irene Taylor Brodsky
Ce documentaire d’Irene Taylor Brodsky est à mi-chemin entre le Blair Witch Project et une émission d’enquête policière voyeuriste. La réalisatrice se penche sur un fait divers survenu en 2014 dans une petite ville du Wisconsin, où deux jeunes filles de douze ans ont poignardé l’une de leurs camarades de classe de dix-neuf coups de couteau. Lors de leur interrogatoire, elles clament avoir agi sous l’influence du Slenderman, un croque-mitaine filiforme et sans visage popularisé sur Internet il y a quelques années.
3. «Under the Shadow» de Babak Anvari
Ce drame surnaturel iranien serait «l’un des meilleurs films d’horreur de l’année» selon nos collègues d’Indiewire. Babak Anvari crée un nouveau genre qui mélange intelligemment plusieurs strates d’angoisse (de celle réelle de la guerre à celle fantasmée des djinns). Lorsque son mari doit partir à la guerre, une mère et sa fille restent isolées dans leur maison de Téhéran qui semble avoir été envahie par un djinn, une créature anthropomorphe qui aurait le pouvoir d’influencer l’esprit.
4. «Psychonauts, the Forgotten Children» d’Alberto Vázquez et Pedro Rivero
Ce film d’animation espagnol d’Alberto Vázquez et Pedro Rivero est la suite du court-métrage Birdboy. En 2012, le duo de réalisateurs avait remporté le Goya (équivalent espagnol des Oscars) du meilleur court. Dans une île imaginaire post-apocalyptique, la jeune Dinky n’a d’yeux que pour Birdboy, un petit délinquant vivant dans la forêt. Certains disent que le Birdboy serait même possédé…
5. «Hunt for the Wilderpeople» de Taika Waititi
Hunt for the Wilderpeople a eu un énorme succès en Nouvelle-Zélande et a dépassé le million de spectateurs pour dans sa première fin de semaine (chiffre exceptionnel pour un pays de 4,5 millions d’habitants). Son réalisateur Taika Waititi est le petit réalisateur montant du moment. Après le succès de What We Do in the Shadows, il a été réquisitionné par Hollywood pour diriger le prochain Thor. Hunt for the Wilderpeople est une comédie d’aventure qui explore les liens entre un jeune garçon et son père adoptif pendant une chasse à l’homme insensée.
6. «The Wailing» de Na Hong-jin
Après The Chaser, le réalisateur sud-coréen Na Hong-jin revient avec un thriller fantastique haletant. Quand une vague de meurtres et de maladies inexplicables touche le petit village de Goksung, les soupçons se tournent vite vers le nouvel arrivant japonais. Sélectionné lors du dernier Festival de Cannes, The Wailing est une énigme effrayante qui risque de faire beaucoup parler.
7. «Slash» de Clay Liford
Avec ce teenage movie geek-érotique, le réalisateur Clay Liford arrive à surpasser la banalité du genre pour dépeindre un conte initiatique sincère sur deux adolescents en marge. Neil passe secrètement son temps à écrire des fanfictions homoérotiques au sujet du Vanguard (un superhéros). Et si la mise à jour de cette activité l’embarrasse face à ses camarades, elle le fait se lier d’amitié avec l’extravagante Julie qui partage la même passion que lui.
8. «The Dark Side of the Moon» de Stephan Rick
Ce n’est pas un film de Pink Floyd, mais un thriller allemand suivant les conséquences d’un bad trip provoqué par l’ingestion de champignons hallucinogènes. Urs, dirigeant d’une grande entreprise pharmaceutique, décide de prendre un peu de distance avec son quotidien. Après avoir pris des champignons avec la belle Lucile, son comportement change brutalement et devient de plus en plus agressif, voire bestial.
9. «Kiki, Love to Love» de Paco León
Si après avoir eu très peur, vous avez envie de rire un peu, cette comédie érotique espagnole est sans doute l’œuvre la plus drôle de la programmation 2016 à Fantasia. Paco León nous parle de sexe, bien sûr, mais aussi de pluralité des plaisirs et du droit à la différence. Certains le comparent même déjà à Pedro Almodóvar.
10. «Let Me Make You a Martyr» de Corey Asraf et John Swab
Pour leur premier long-métrage, Corey Ashraf et John Swab ont réuni un casting de choix: Marilyn Manson, Mark Boone Junior et Niko Nicotera (de la série Sons of Anarchy). Il aura fallu cinq ans de tournage pour que les réalisateurs donnent naissance à ce western moderne visuellement magnifique. L’histoire, quant à elle, tourne autour de Drew Glass, un homme qui décide de retourner dans sa petite ville d’Oklahoma pour affronter les démons de son passé.
…Et plus encore!
Outre ses 400 films, le festival accueillera quelques invités de marque. Pour cette édition anniversaire, trois prix spéciaux seront distribués: Guillermo Del Toro recevra un Cheval Noir et par la même occasion tiendra une classe de maître après la projection du documentaire Creature Designers: The Frankenstein Complex. Takashi Miike, lui, recevra un prix honorifique pour l’ensemble de sa carrière. Cet anniversaire est aussi l’occasion de créer une nouvelle récompense: le prix Denis Héroux qui salue la contribution exceptionnelle d’un cinéaste québécois au cinéma de genre. Pour sa première édition, il sera remis à Jean-Claude Lord (Délivrez-nous du mal).
On vous conseille aussi d’aller vous perdre un peu dans cette folle programmation, de découvrir les soirées courts-métrages ou d’aller voir un film sans avoir lu son synopsis et en le jugeant seulement sur son titre!