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Crédit photo : Charline Provost
Ariane Zita
Nous sommes arrivés un peu plus tôt au Jardin des bières afin d’assister aux concerts des artistes locaux qui débutaient à 18h. Le parterre était malheureusement très peu rempli, et les festivaliers présents étaient assis sur le sol pendant le spectacle d’Ariane Zita.
Tant bien que mal, la chanteuse et claviériste a tenté de ne pas se laisser abattre devant ce public peu nombreux et pas très participatif. La jeune artiste a joué six chansons, c’est-à-dire «Le printemps n’existe pas», «Émile Nelligan», «Soyons sauvages», un nouveau titre (en anglais), «IV» et «Oui mais non». Un très bon concert, de 30 minutes seulement, où Ariane a su démontrer son talent et sa jolie voix. À certains moments cependant, nous pouvions constater que le son était mal équilibré, mais rien pour empêcher l’audience de profiter de cette prestation. Elle a pris soin d’échanger avec les festivaliers, qui l’ont applaudi un peu plus chaleureusement à la fin de la représentation.
Peut-être que ce spectacle était trop tôt en soirée, s’il avait été un peu plus tard, la réaction du public aurait été plus intéressante. Il doit être difficile pour une artiste de jouer devant un parterre quasi vide, peut-être qu’elle aurait pu jouer au Pub St-Élisabeth où l’ambiance intime aurait mieux complimentée son style intimiste.
WD-40
Le trio WD-40 a succédé à Ariane Zita et a offert un court concert de 30 minutes également. Le groupe punk à tendance rockabilly a offert une très bonne prestation. Le parterre du Jardin des bières commençait doucement à se remplir un peu plus et WD-40 a su tirer parti de la situation.
Offrant leurs chansons avec pesanteur et rythme, la formation a davantage plu aux spectateurs, qui ont dansé devant la scène. Les musiciens ont pigé dans leur grande discographie et ont présenté certains de leurs classiques tels que «Mouche à marde», «Gramme de mort», «Enfant de chienne», «Caisse de 12», «Fantastik Strapagosse», «Né pour être sauvage» et «Jour de paye». À part quelques prouesses, le groupe est plutôt statique sur scène, bien qu’il ait parlé avec l’audience, sur un ton familier et engageant. Le trio démontrait un air affable et décontracté, rejoignant ainsi l’ambiance estivale, dans l’esprit de prendre une bière entre amis sur une terrasse.
Encore une fois, le petit nombre de festivaliers présents a quelque peu affecté l’atmosphère. Ceci étant dit, les chansons furent interprétées avec finesse, démontrant ainsi le savoir-faire de WD-40.
BOIDS
Le quatuor punk hardcore a offert un spectacle très intense. Ils ont joué avec rapidité et énergie. Ils ont échangé avec le public et ont bougé sur la scène. Il y avait plus de festivaliers présents et ceux-ci ont créé un petit circle pit, la soirée reprenait donc ses airs de concert punk.
Le chanteur a eu l’excellente idée de demander aux spectateurs de se rapprocher de la scène, ce qu’ils ont fait, et l’ambiance s’est grandement améliorée. Les pieds ancrés dans la scène et affichant une attitude du type «prêt à bondir», les musiciens étaient investis dans l’interprétation et le public semblait vraiment s’amuser. BOIDS a interprété les titres suivants: «Hong Kong», «Fuck Your Macho Bullshit», «FOMO», «Money Kollektor», «Joys of Convulsing», «Mole People», «Don’t Need Your TV», «Plague Dogz», «Fix», «Don’t Go», «Valois Loveletter» et «Bless This Mess».
Ce fut un bon concert, il s’agit d’une formation à découvrir!
Cette troisième journée fut, globalement, plutôt décevante, principalement en raison du manque d’énergie qui a été ressenti. Mais peut-être est-ce normal après trois jours de festivités. La programmation aurait pu être organisée de façon différente. Il aurait été intéressant de choisir des endroits mieux adaptés pour les artistes à l’affiche le dimanche. Peut-être aussi que l’horaire a joué en leur défaveur ou encore que la sélection n’était pas équilibrée.
Cependant, ce fut une très belle fin de semaine dans son ensemble, nous avons hâte de voir ce que la 7e édition nous réserve l’an prochain!
L'avis
de la rédaction