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Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young
Less Than Jake
Le quintette semblait d’excellente humeur, samedi soir, et surtout heureux d’être de retour à Montréal. Malgré leur attitude désinvolte et leurs blagues à propos de leur soi-disant manque de sérieux, les musiciens de la Floride ont réellement su insuffler une atmosphère de party.
Ils ont beaucoup échangé avec le public et ils ont même invité un père, qu’ils avaient aperçu dans la foule avec son fils sur ses épaules, à monter sur la scène. Trouvant ce duo sympathique, le groupe a expliqué qu’aux États-Unis, amener son enfant à un concert serait mal perçu (bad parenting), mais qu’il est heureux que cela soit dans les mœurs du Canada. De cette façon, les jeunes vont comprendre que la musique sur YouTube est overrated. La formation a également tenu à préciser que leur musique se fait sans ordinateur; pas question d’être un groupe meilleur qu’il ne l’est en réalité!
Quoi qu’il en soit, les spectateurs ont semblé comblés et ont beaucoup dansé, surfé et même créé un petit circle pit. Less Than Jake ont joué plusieurs de leurs chansons connues, dont «Scott Farcas Takes It On the Chin», «The Science of Selling Yourself Short», «Give Me Something To Believe In, Inc.», «Plastic Cup Politics» et «Automatic».
Ce fut un concert marqué par la bonne humeur que les spectateurs ont beaucoup aimé.
The Suicide Machines
Le quatuor de Detroit était dangereusement en forme dans le cadre de son spectacle aux Foufounes Électriques, plus particulièrement le chanteur Jason Navarro, qui a beaucoup échangé avec la foule. Il a partagé ses opinions (attention Glenn Danzig, il souhaite une confrontation physique), ses critiques (il a sermonné la foule à cause du circle pit qui n’était pas assez intense à ses yeux, spécifiant qu’à 43 ans, il sait faire mieux que cela, «so, what’s your excuse?» – Bible urbaine peut confirmer que Navarro a plongé à quelques reprises dans le circle pit, avec son microphone, et qu’il ne laisse pas sa place!) ainsi que de longs regards perçants, établissant ainsi un véritable contact.
L’énergie était démente, la foule a chanté les paroles en chœur, la bière fusait de partout et le circle pit, malgré ce qu’en pense le chanteur, était plutôt agressif et avait une taille appréciable dans l’enceinte du plancher des Foufounes Électriques, qui était particulièrement plein. The Suicide Machines a joué, au complet et dans l’ordre, son premier album paru il y a vingt ans, Destruction by Definition, incluant la reprise «I Don’t Wanna Hear It», de Minor Threat.
Ce fut un très bon spectacle, super énergique et très libérateur! Ce fut également salissant; la vadrouille a dû être passée avant que The Sainte Catherines puisse entrer sur scène.
The Sainte Catherines
Il semble que les Montréalais ont une relation privilégiée avec le groupe. Le spectacle était définitivement l’un des évènements les plus attendus du Pouzza Fest, affichant complet. Le deuxième étage des Foufounes Électriques débordait de gens.
Pour marquer leur entrée sur la scène, la salle était plongée dans le noir et la seule lueur perceptible était celle des lunettes du chanteur Hugo Mudie dont la lumière verte clignotait. Les spectateurs ont reconnu d’emblée «Burn Guelph Burn» et ont exprimé leur joie et criant.
Le concert avait les allures d’une fête entre amis et Mudie a beaucoup parlé avec la foule sur un ton familier. Les gens connaissaient toutes les chansons et chantaient les refrains. L’amour que porte les fans pour le groupe est définitivement palpable. La formation a joué les titres du disque Dancing for Decandence, paru en 2006, mais s’est permis quelques libertés et a également joué d’autres chansons. Le circle pit était dense et volumineux et l’ambiance était à son paroxysme.
Les six musiciens ne se sont pas fait prier pour un rappel et ont offert «Chub-E & Hank III / Vimont Stories Part II», «D’you Guys Wanna Fuckin’ Party After This? No.», «BLR vs Cancer, Sour Grapes» et «I’ll Miss The Boys».
Le spectacle de The Sainte Catherines fut sincèrement apprécié par le public et c’était une conclusion parfaite pour une deuxième journée de festival!
L'avis
de la rédaction