Pouzza Fest 2016, jour 1: Sick Of It All, The Planet Smashers et Big D & The Kids Table – Bible urbaine

SortiesFestivals

Pouzza Fest 2016, jour 1: Sick Of It All, The Planet Smashers et Big D & The Kids Table

Pouzza Fest 2016, jour 1: Sick Of It All, The Planet Smashers et Big D & The Kids Table

Quand la vieille école rencontre la nouvelle génération de punks

Publié le 21 mai 2016 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Pouzza Fest

Cette première journée de la 6e édition du Pouzza Fest fut très réussie. Une température clémente et des groupes cultes ont ravi les spectateurs, venus pour profiter de la musique et de l'ambiance décontractée du festival punk.

Big D & The Kids Table

Ce groupe aux tendances punk et ska, qui existe depuis 1995, était très heureux de jouer dans le cadre du Pouzza Fest, mais surtout sur la même scène que leurs bons amis The Planet Smashers.

Malheureusement pour la formation, le son n’était pas tout à fait au point et il semble que le chanteur Dave McWane, malgré son énergie incroyable sur scène (il a beaucoup bougé et dansé), sa voix n’était pas au meilleur de sa forme; celle-ci manquait de puissance; il criait plus qu’il ne chantait. Les sept musiciens ont interprété une douzaine de chansons qui ont emballé les gens amassés devant la scène, mais qui ont laissé indifférent le public réuni au Jardin des bières.

Cela n’a pas empêché certains spectateurs de surfer sur la foule. Les titres qui ont suscité le plus d’enthousiasme furent les reprises «Wailing Paddle» (chanson de The Rudiments) et «New England» (de Jonathan Richman). Le concert s’est néanmoins terminé sur une note plus positive; les extraits «Little Bitch», «Noise Complaint» et «LA.X» ont semblé avoir plu davantage que les chansons offertes pendant la première moitié du spectacle.

The Planet Smashers

Plusieurs spectateurs attendaient avec excitation le groupe ska montréalais qui devait jouer Life Of A Party dans son entièreté (nous avons eu droit à un peu plus!). Le chanteur Matt Collyer a expliqué, d’entrée de jeu, qu’une blessure au cou et au bras droit l’empêchait de jouer de la guitare, il a donc fait appel à un guitariste supplémentaire pour pallier à cette complication. Malgré cette difficulté, la formation est apparue en très grande forme et particulièrement heureuse de jouer devant les festivaliers du Pouzza Fest. Une ambiance de fête contagieuse débordait de la (petite) scène et s’est rapidement répandue à l’ensemble du Jardin des bières. De plus, le groupe ska a joué «Surfin’ in Tofino», ce qui a ravi la foule, ainsi que certaines pièces qu’il n’avait jamais chantées en spectacle («Whining» et «No Matter What You Say», titres qui ont enchanté le Parterre du Quartier des spectacles).

«Kung Fu Master» et «Holiday» furent l’occasion de constater que les musiciens avaient autant de plaisir, sinon plus, que la foule. L’extrait «Save It» n’a pas aussi bien fonctionné, celui-ci est moins rythmé et le public a commencé à se disperser (il faut dire qu’il y avait, en même temps, des prestations aux Katacombes et aux Foufounes électriques). Cependant, The Planet Smashers a terminé en force grâce aux classiques «The Hippopotamus» (avec la tête d’hippopotame!) et «Pee in the Elevator», le public, satisfait, a applaudi avec véhémence. La formation a offert un court rappel et a joué une chanson que le chanteur a qualifiée de lente: «Sk8 or Die», c’est le jardin en entier qui sautait! Ce fut un très bon concert!

Sick Of It All

Le quatuor new-yorkais a offert l’un des spectacles les plus énergiques de la première journée du Pouzza Fest. Les musiciens étaient allumés, ils ont joué avec une rapidité phénoménale et le son était très puissant. 

Le chanteur Lou Koller a répété à plusieurs reprises pendant la soirée que le groupe est «old school» (vieille école), en référence au punk dit classique, bien que leur musique se rapproche du hardcore. Les spectateurs étaient particulièrement heureux de voir Sick Of It All sur les planches des Foufounes électriques, plusieurs parmi eux chantaient les paroles, bien qu’il fût très difficile de les entendre. De plus, il y avait un circle pit très intense sur le plancher de danse. Le guitariste Pete Koller est un véritable ninja, comme l’a fait remarquer le chanteur; il saute, court sur la scène et donne des coups de pied, sans jamais cesser de jouer! Le bassiste Craig Setari a, pour sa part, joué avec pesanteur tandis que le batteur Armand Majidi a martelé son instrument avec vitesse et précision, c’était impressionnant.

Ils ont offert aux punks présents aux Foufounes électriques des chansons cultes tirées de leur grand répertoire. En effet, Sick Of It All célèbre ses 30 ans cette année (le groupe ne s’est jamais séparé). Parmi les titres, mentionnons «My Life», «Let Go», «Up Rise», «Die Alone», «Death or Jail», «Scratch the Surface», «Road Less Traveled», «Step Down», «DNC», «Us vs. Them», «Built to Last»…

C’est plutôt rare dans un concert, mais toutes les chansons interprétées furent aussi appréciées les unes que les autres, les fans étaient dans un état de béatitude, tout en ayant une attitude très punk.

Le quatuor possède une très belle relation avec ses admirateurs; le chanteur a cédé le microphone aux spectateurs (tout en le tenant) pour que ceux-ci puissent chanter, plusieurs membres du public ont pu sauter dans la foule (qui ne les a pas toujours rattrapés) depuis la scène et la formation punk a pris le temps de rencontrer et de discuter avec les festivaliers après leur spectacle. Sick Of It All furent fantastiques, cette prestation fut mémorable.

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Life of the Party

2. Shame

3. Too Much Attitude

4. Swayed

5. Surfin' in Tofino

6. All Men Fear Women

7. You Might Be

8. Trouble in Engineering

9. Super Orgy Porno Party

10. Wise Up

11. Whining

12. No Matter What You Say

13. Kung Fu Master

14. Holiday

15. Save It

16. The Hippopotamus

17. Pee in the Elevator

Rappel

18. Sk8 or Die

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début