3 activités à faire avant vendredi soir au Théâtre Aux Écuries lors du Festival du Jamais Lu

1. Lecture théâtrale de «Recall Them Corp.» de Tiphaine Raffier (France), le jeudi 5 mai à 20h.

«Un homme disparaît. Sa femme part pour une croisade visant à le ramener auprès d’elle. Le monde dans lequel ils vivent est différent du nôtre: Les médecins généralistes sont des généticiens généralistes. Les photographies sont de puissants psychotropes. Les corps sont des enveloppes interchangeables. Les données mémorielles, des denrées rares. Les groupes de croyance rationnelle pullulent, mais une seule organisation domine. La vieillesse est une maladie. La mort est une erreur. L’amour éternel est la seule raison de vivre.»

Pour son côté futuriste, pour sa critique sociale et le regard éclairé et lucide qu’il semble porter sur les technologies, le texte de Tiphaine Raffier a attiré notre attention. On apprécie surtout l’idée des «groupes de croyance rationnelle», dans un monde où la spiritualité aurait laissé place à la raison et à la logique froides. On remarque aussi l’impressionnante distribution qui s’adonnera à cette lecture, dont Renaud Lacelle-Bourdon, Marie-France Marcotte, Alice Pascual, Mani Soleymanlou et Cynthia Wu-Maheux.

2. «Impulsions d’écriture», Fenêtre ouverte sur la classe de maître d’Evelyne de la Chenelière, le vendredi 6 mai à 16h.

Pendant huit jours, la dramaturge québécoise Evelyne de la Chenelière et les participants à sa classe de maître ont exploré ce qui anime l’impulsion de l’écriture. L’auteure les a invités à prendre part à un geste d’écriture exposé sur un mur – qu’on imagine être son mur de création dans le hall d’ESPACE GO! -, «en explorant les manières de rendre compte de la transformation, de l’effacement, de la progression de l’écriture, et de rendre visibles les suppressions, les ratures, les corrections de cette écriture mouvante.»

Parce que de la Chenelière est une artiste de grand talent qui a toujours une façon tout à fait singulière et fascinante d’envisager le monde, et parce que son projet de chantier d’écriture à ESPACE GO en lui-même pose un regard différent sur la façon de créer, d’écrire, et le laisser-aller complet que cela implique, nous croyons qu’il a dû être tout à fait captivant pour les participants à sa classe de maître de se plonger dans cet état d’esprit à ses côtés. De même, il nous semble tout aussi intéressant pour les spectateurs extérieurs d’assister à cette fenêtre ouverte sur cette classe de maître, et de découvrir ce qui s’est dit, réfléchi et créé durant ces huit journées intenses de création.

3. «Faire avec», Soirée 15^e anniversaire avec 15 artistes, toutes disciplines confondues, inspirés par 15 textes, le vendredi 6 mai à 20h.

En guise de soirée de clôture de cette 15^e édition, le Festival du Jamais Lu s’offre une grande fête où 15 artistes de divers horizons – écrivains, universitaires, performeurs, chorégraphes, photographes, cinéastes, auteurs, compositeurs, interprètes – se prêteront au jeu afin de créer une toute nouvelle composition courte à partir d’un texte qui a marqué l’histoire du festival. Chacun à sa façon, chacun avec son texte qui lui aura été attribué, les 15 artistes revisiteront les 15 années de lectures et de découvertes faites grâce à cet évènement annuel. Il s’agit d’une excellente idée pour effectuer une rétrospective festive.

Parmi les quinze artistes qui contribueront à célébrer les mots et les idées de la jeune dramaturgie québécoise, notons l’auteur-compositeur-interprète Philémon Cimon, l’auteur et universitaire Alain Farah, le réalisateur François Jaros, la slameuse Queen Ka, le politicien Sol Zanetti et le rappeur Lino; de quoi effectivement en offrir pour tous les goûts, par tous les styles!

La 15^e édition du Festival du Jamais Lu se termine le 6 mai 2016. Voici un aperçu en photos des évènements passés qui témoigne de la richesse de la programmation.