«Unité modèle» au Théâtre d'Aujourd'hui jusqu'au 7 mai 2016 – Bible urbaine

Théâtre

«Unité modèle» au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 7 mai 2016

«Unité modèle» au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 7 mai 2016

Être prisonnier de sa propriété

Publié le 13 avril 2016 par Pierre-Alexandre Buisson

Crédit photo : Gracieuseté Théâtre d'Aujourd'hui

Le bonheur, clé en main. C'est une idée très américaine, voulant que le bonheur réside en un seul concept, aussi simple que concret: la propriété. Pour l'adulte moyen, outre la carrière et les enfants, un signe certain de réussite est de posséder sa propre maison ou, pour les plus urbains, un condo. Dans ce spectacle tragi-comique continuel qu'est notre feed Facebook, combien de couples nouvellement formés avons-nous vu acheter un condo ensemble pour le revendre quelques mois ou années plus tard après une inévitable rupture?

Guillaume Corbeil, qui a commencé sa carrière comme écrivain et qui a bifurqué vers l’écriture dramatique depuis 2011, a signé quelques pièces primées qui se penchent sur notre rapport à l’image et ses multiples facettes et implications. Dans un monde carrément pollué par la publicité, notre propre cerveau nous joue souvent des tours, et l’envie de consommer quitte rarement le bout de nos doigts. On peut à peu près tout obtenir à partir de quelques clics sur notre téléphone intelligent.

La pièce, qui clôt une trilogie comprenant aussi Cinq visages pour Camille Brunelle et Tu iras la chercher, est signée par Sylvain Bélanger, lequel a notamment travaillé sur J’accuse la saison dernière. Elle sera jouée par Anne-Élisabeth Bossé et Patrice Robitaille, qui y interprètent un duo d’agents immobiliers qui voient progressivement s’immiscer des «anomalies» dans leur pitch de vente.

On nous promet donc «un jeu de miroirs sur l’embourgeoisement et l’authenticité», un sujet très actuel et difficile à aborder sans malaise. Un sujet, évidemment, qui touche tout le monde en cette ère où les médias sociaux sont omniprésents. Un sujet qui nous interpelle.

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début