Théâtre
Crédit photo : Jean-François Gratton / Une communication Compagnie et cie
A-t-on vraiment besoin de rappeler les faits? Roméo Montaigu aperçoit Juliette Capulet et en tombe éperdument amoureux, bien que leurs familles soient rivales; s’ensuit alors une relation secrète que rien ne peut détruire et qui les mènera à se marier en secret, malgré le désaccord de leur entourage. Mais quand Roméo est banni de la ville à la suite d’une violente bataille, Juliette utilise un subterfuge pour retrouver son amoureux, qui sera si brillant que même celui-ci y croira, et mènera au suicide du jeune homme, qui sera suivi par celui de la jeune veuve éplorée, afin de le retrouver.
Tout le monde connaît cette histoire, mais comment aurait-elle évolué si elle avait eu lieu dans une époque plus moderne: pendant une crise économique ou encore en temps de guerre? C’est dans les années 1930, en pleine montée du fascisme – mais ceci dit toujours en Italie, à Vérone -, que Serge Denoncourt a choisi de camper l’action de la plus célèbre histoire d’amour qui soit. Prenant le conflit entre les familles Montaigu et Capulet comme base à l’histoire que lui voulait raconter, le metteur en scène a eu l’idée d’illustrer cette rivalité d’un point de vue politique, et d’ajouter de l’huile sur le feu en opposant non seulement les clans, mais aussi les idées. Davantage qu’une histoire d’amour, cette vision du récit proposée par Denoncourt permettra un véritable portrait d’une société à l’orée d’une guerre, et dont l’aristocratie est en train de se déchirer entre les profascistes et ses opposants.
Mais pour rendre grâce à ses grandes idées, Serge Denoncourt a besoin d’une belle et grande équipe! Pour ce faire, il a fait appel au travail de traducteur de Normand Chaurette, et à une impressionnante distribution d’une vingtaine de comédiens, menée de front par Philippe Thibault-Denis (Roméo), qui a brillé l’an dernier sur la même scène en interprétant le D’Artagnan des Trois Mousquetaires de Denoncourt, ainsi que Marianne Fortier (Juliette), pour la première fois au théâtre, malgré ses rôles importants au cinéma et à la télévision, notamment dans la poignante série Pour Sarah, à l’automne dernier.
Pour compléter le charismatique duo, Mikhaïl Ahooja, Marion Barot, Alex Bergeron, Nathalie Breuer, Jean-François Casabonne, Guillaume Cyr, Lévi Doré, Guillaume Gauthier, Sarah Cloutier Labbé, Gabriel Lemire, Debbie Lynch-White, Jean-Moïse Martin, Benoît McGinnis, Jean-François Pichette, Simon Pigeon, Catherine Proulx-Lemay, Mathieu Richard et Guillaume Rodrigue seront sur scène pour interpréter les membres des clans Capulet et Montaigu, mais aussi Tybalt, Mercutio, Benvolio, et tous les autres fameux personnages imaginés par Shakespeare. La scénographie (Guillaume Lord), les éclairages (Martin Labrecque), et la musique originale (Philip Pinsky), notamment, ont quant à eux été confiés à des créateurs habitués du TNM et de ses grandes productions, quelques-uns ayant même œuvré sur Les trois mousquetaires et/ou Cyrano de Bergerac, les deux dernières coproductions du TNM et de Juste pour Rire mises en scènes par Denoncourt.
Si Roméo et Juliette est déjà l’une des histoires les plus populaires encore aujourd’hui, sa version plus contemporaine, livrée par un jeune couple de comédiens parmi les plus en vogue de leur génération, prouvera véritablement son intemporalité (c’est le cas de le dire!) et saura rallier un tout nouveau public à ce classique de la dramaturgie. C’est un rendez-vous au TNM cet été!
«Roméo et Juliette» sera présentée du 21 juillet au 18 août 2016, dans une mise en scène de Serge Denoncourt, d’après le texte français de Normand Chaurette, adapté de l’original de William Shakespeare. Il s’agit d’une co-production Juste pour Rire et TNM.
L'événement en photos
Par Jean-François Gratton / Une communication Compagnie et cie et Yves Renaud