Stromae au Centre Bell dans le cadre des FrancoFolies de Montréal – Bible urbaine

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Stromae au Centre Bell dans le cadre des FrancoFolies de Montréal

Stromae au Centre Bell dans le cadre des FrancoFolies de Montréal

Alors on danse, et on danse encore

Publié le 18 juin 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin

Dire que la venue de Stromae à Montréal était attendue est plus qu'un euphémisme. Après un très bref passage sur la Place des Festivals en octobre dernier, il nous a fait patienter jusqu'en février avant d'annoncer les dates officielles de ses spectacles lors de la diffusion de son entrevue à l'émission En mode Salvail. C’est finalement hier soir qu’il s’est produit pour la première fois au Centre Bell, ce qu’il fera de nouveau ce soir. La venue à Montréal de la coqueluche de l’électro belge concorde avec la sortie du vidéoclip de la chanson «Ta fête», qu’on peut entendre sur l’album Racine carrée, et qui sert d’ouverture au spectacle du maestro.  

Après une longue mais magnifique ouverture projetée comme un film d’animation, ainsi que l’apparition presque magique des musiciens, c’est un Stromae très sobrement vêtu qui se présente enfin sur scène. Lui qui nous a habitués aux polos et bermudas aux couleurs criardes, c’est plutôt une simple chemise blanche et un pantalon noir qui l’habillaient. Presque sans reprendre son souffle, il a enchaîné deux ou trois chansons avant de saluer le public. «Montréalais, Montréalaises. Francofoliens, francofoliennes, comment allez-vous? Et les parents? Et la famille? Et les amis? Nous aussi, ça va super bien, merci de le demander!»

Stromae-centre-bell-montreal-francofolies-critique-bible-urbaine5Puis il a tenté quelques mots en espagnol avant de se lancer dans «Te quiero», que la foule lui a bien rendue. Au bout d’à peine quatre pièces, il a disparu dans le noir pendant quelques minutes, «le temps de [se] faire une beauté», qui consistait principalement à un veston léopard pour la chanson «Tous les mêmes».

Stromae a été avare de mots pendant son spectacle, pas par prétention ou arrogance, mais simplement parce que la formule ne s’y prêtait pas vraiment. Par contre, ses quelques commentaires à l’endroit de la foule l’a fait crouler de rire. «Vous parlez bien anglais ici, qu’on m’a dit? Hé bien, je dois vous dire Montréalais, Montréalaises, que je suis un peu déçu. Parce que j’ai appris que le plat de mon pays, les frites, en anglais, se nomment French fries! Quelle insulte! C’est comme si je disais que la poutine avait été inventée à Paris! On se comprend, Montréal? Maintenant, promets-moi, Montréal, que partout où tu iras, ici, ou ailleurs, tu dois dire à TOUT LE MONDE que ce sont des Belgian fries! C’est bien compris? Bon, maintenant, nous pouvons continuer!»

L’artiste a ensuite alterné des chansons et de longs intermèdes musicaux pendant lesquels il a joué avec les lumières, les ombres et les animations. À plusieurs reprises, on aurait crû le Centre Bell transformé en une immense discothèque. Aucun doute, Stromae sait comment faire danser son public, même quand on ne le voit plus pendant plusieurs minutes. C’est d’ailleurs sur la chanson «Alors on danse», qui l’a fait mondialement connaître en 2010, qu’il a terminé son spectacle. Terminé? Disons qu’il a insisté beaucoup sur les dernières paroles «et même quand c’est fini, et bien y’en a encore!», avant de disparaître (encore!) pour mieux revenir, porté par ses musiciens, telle une statue de cire.

Stromae-centre-bell-montreal-francofolies-critique-bible-urbaine4Cette fois vêtu de ses traditionnels vêtements colorés, il a offert en guise de rappel l’incontournable «Papaoutai», parfaitement immobile pendant les deux premiers couplets, avant de se déchaîner pour le reste de la chanson. Il est redevenu sérieux un moment, remerciant longuement son équipe (en chantant!) et le public, testant d’ailleurs la patience de celui-ci, peut-être pour voir s’il méritait vraiment la dernière chanson. Il valait tout de même la peine d’attendre la toute fin, malgré les longs remerciements et un autre intermède musical un peu trop long cette fois, parce que, pour l’au revoir final, Stromae s’est gardé une version a cappella de «Tous les mêmes», chantée dans un Centre Bell presque parfaitement silencieux. Magnifique.

Longtemps on a questionné l’idée de recevoir un artiste comme Stromae dans un salle aussi immense que le Centre Bell. La question ne se pose plus, le chanteur belge a prouvé qu’il savait comment l’occuper en y offrant un spectacle presque parfait, à la fois pour les yeux et les oreilles. On en voudrait encore plus!

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Karim Ouellet

Le jeune chanteur de Québec, dont la réputation n’est plus à faire, a accompagné Stromae depuis déjà plusieurs mois en Europe. Pour son premier Centre Bell, Karim Ouellet s’est montré drôle et à l’aise sur scène, demandant notamment au public de crier tous leurs prénoms en même temps, avant de répondre «moi c’est Karim. Enchanté». La foule, plus que réceptive chantait avec lui les paroles des chansons, notamment «Marie-Jo», offerte en ballade solo avant que le chanteur ne quitte la scène. Chose surprenante, on aurait dit que la foule aurait pris une ou deux chansons de plus de Karim Ouellet, ce qui est plutôt rare pour une première partie. Parce que même pour une première partie, quatre morceaux c’est très peu pour un artiste aussi reconnu et apprécié que Karim Ouellet!

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Ta fête

2. Bâtard

3. Peace or Violence

4. Te Quiero

5. Tous les mêmes

6. Ave Cesaria

7. Sommeil

8. Quand c’est?

9. Je cours

10. Moules frites

11. Formidable

12. Silence

13. Carmen

14. Humain à l’eau

15. Alors on danse

Rappel

16. Papaoutai

17. Merci

18. Tous les mêmes (a cappella)

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