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Crédit photo : Danielle Plourde
Le parterre du Théâtre Corona était saturé et seulement quelques places disparates restaient au balcon. L’ambiance mettait déjà de l’avant une chaleur percevable. Dès lors, il était clair que le groupe canadien n’avait seulement qu’à livrer un bon spectacle, comme ils en ont l’habitude, pour sustenter la foule d’un geste aisé.
C’est vers 21h00 que les membres de The Sheepdogs sont montés sur scène pour entamer la soirée sous de vibrants applaudissements en provenance du public. Beaucoup de têtes se faisaient aller au gré de la mélodie, donnant l’impression que les spectateurs personnifiaient une vague à l’unisson. Cette vague s’est agitée davantage durant la pièce «I’m Gonna Be Myself» avant de finalement s’adoucir peu à peu.
Le décor était plutôt épuré, affichant seulement l’image présente sur leur dernier album Future Nostalgia, sorti le 2 octobre dernier. C’est cette simplicité-là qui a donné à leur musique toute la place qu’elle méritait. Les jeux de lumière ont été accentués lors de la chanson «Who», sans toutefois dériver l’attention du public; puis ils furent tamisés pendant «Bad Lieutenant».
C’est à ce moment-là qu’on a compris que la soirée allait être dirigée entre leurs nouvelles compositions et leurs classiques. L’équilibre parfait pour une foule qui buvait leur musique. Par la suite, les chansons ont défilé de manière fluide, de sorte qu’il nous était presque possible de deviner la suite: «Southern Dreaming», «The One You Belong To», «Downtown»…
Quelques surprises au menu
Plus tard, le chanteur Ewan Currie s’est exclamé du fait qu’ils n’étaient jamais aussi bien qu’à la maison. Coup de grâce, la foule était en délire.
La même énergie leur fut envoyée lorsqu’elle apprit que le guitariste Jimmy Bowskill allait nous performer la prochaine pièce à la guitare horizontale (steel guitar). Le public lui propulsait des ondes d’amour, et il était évident que ce soutien palpable lui faisait chaud au cœur.
Un autre moment fort de la soirée fut certainement la performance du claviériste Shamus Currie au trombone; du bonbon pour les oreilles et les yeux. D’ailleurs, il était très surprenant de le voir s’exécuter à passer habilement du trombone à la tambourine, et vice versa.
Somme toute, The Sheepdogs n’a pas déplu et à réussi haut la main à transmettre à son public sa passion pour un style musical qui rallie encore aujourd’hui jeunes et moins jeunes. Il était d’ailleurs très intéressant de constater cette harmonie entre les différentes générations. Comme quoi la musique n’a pas de limite.
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de la rédaction