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Crédit photo : Louis-Charles Dumais
C’est «Slow Drive» qui a marqué le point de départ de ce concert, cette courte pièce inaugurale qui fait figure d’introduction sur l’encensé Mind Over Matter, avant de laisser la place à «Anagram», qui a provoqué une salve d’acclamation en provenance à la fois du parterre et du balcon. Les jeux de lumières éclairaient enfin les visages du chanteur Sameer Gadhia et sa bande. Un seul défaut toutefois: la voix n’était pas à son degré optimal durant les premières minutes, surtout lorsqu’il la déformait manuellement avec son second micro.
Néanmoins, ce fut un départ canon, et les spectateurs ont même eu droit à un mot en français du drummer François Comtois, un Montréalais qui a rejoint la formation en 2007, et qui a tenu à remercier la foule d’être présente, en ajoutant: «Vous êtes bien beaux et bien belles.» Puis les cinq musiciens ont enchaîné rapidement avec «It’s About Time», qui a été chaudement accueillie.
Alternant entre l’album homonyme et Mind Over Matter, les gars de Young the Giant ont entre autres joué «I Got», «Eros», «Guns Out» et «Waves», devant une scène décorée de multiples éclairages et stroboscopes qui se sont fait surtout aller durant «Teachers». Ensuite, Gadhia et Comtois ont chanté en duo la pièce «Firelight», le premier étirant la note pendant quelques secondes, avant de mettre le point final dans un puissant crescendo à cette première ballade.
C’est avant d’enchaîner avec «Paralysis» que François Comtois s’est permis un autre commentaire: «Là, je veux que vous dansiez tous, ça marche?», avant d’ajouter: «Et je vous demanderais aussi de rire fort, parce qu’eux ils ne comprennent rien!» Et la foule s’est mise à rire, tel que demandé. L’effet de la blague estompé, les guitares ont résonné pour un avant-dernier bloc bruyant avec «Camera», «Cough Syrup» et l’excellente «Crystallised», sans contredit l’un des meilleurs moments de la soirée.
Trois minutes se sont écoulées et les cinq membres ont regagné leur position en redémarrant avec «Apartment». Moment clé et inattendu de la soirée: ils ont offert une version rock indé du succès «Formidable» de Stromae, durant lequel Comtois a donné tout ce qu’il avait dans le coffre pour imiter le coloré Belge. Une exclusivité en plus, puisque c’était la toute première qu’ils l’interprétaient devant public.
Évidemment, ils ont terminé avec «Mind Over Matter» et l’indémodable «My Body», pendant laquelle la foule au parterre sautillait sur place, chantant à tue-tête les paroles du refrain, surtout lorsque le chanteur tendait son micro vers la foule.
En vraies boules d’énergie, les gars de Young the Giant ont montré ce qu’ils avaient dans le ventre avec un enchaînement de dix-huit chansons qui ont déboulé comme une tonne de briques.
Vance Joy
James Keogh n’avait même pas commencé à gratter sa guitare que les spectateurs applaudissait déjà le quatuor, originaire d’Australie. Souriants, les musiciens ont enchaîné une brochette de chansons estivales et détendues, dont «I Don’t Feel Bad», «From Afar», «Wasted Time» et «Riptide», durant laquelle le chanteur et guitariste a sorti l’ukulélé. Que dire de plus à part le fait que Vance Joy, qui fait parfois penser à Beirut, parfois à Sea Wolf, a reçu une écoute respectueuse du public, leurs airs folk entraînants nous incitant à dodeliner de la tête. Ce fut au final une méchante belle découverte qui, selon les rumeurs, serait de retour à Osheaga cet été. À suivre! Site officiel: www.vancejoy.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Slow Dive
2. Anagram
3. It's About Time
4. I Got
5. Eros
6. Guns Out
7. Waves
8. Teachers
9. Firelight
10. Strings
11. Paralysis
12. Camera
13. Cough Syrup
14. Crystallised
Rappel
15. Apartment
16. Formidable (reprise rock indie de Stromae)
17. Mind Over Matter
18. My Body