SortiesConcerts
Crédit photo : Charline Provost
Celle qui a collaboré avec Howard Bilerman (réalisateur pour le compte d’Arcade Fire, Basia Bulat, Peter Peter) semblait heureuse mais surtout nerveuse à l’idée de s’offrir en prestation aussi intime, avouant même d’entrée de jeu qu’elle avait moins de mal à jouer devant une salle comble qu’une poignée de personnes. Elle a néanmoins relevé le défi haut la main, seule au clavier près de ses bibelots porte-bonheur, présentant six des dix titres de son opus Oui mais non (Sphère Musique).
C’est avec le morceau «Le printemps n’existe pas» qu’elle a cassé la glace en douceur, un bon move d’avoir choisi une ballade comme amuse-gueule. Puis elle a enchaîné avec la pièce éponyme «Oui mais non» avant de saluer son public. «Au fait, Ariane Zita est mon vrai nom, pour ceux qui se posaient la question. On me le demande souvent», a-t-elle lancé, sourire aux lèvres. «Moi j’te connais déjà!», a lancé une petite fille au premier rang, provoquant l’hilarité dans le café.
Le public, attentif et silencieux, a semblé apprécier son début d’après-midi, découvrant une jeune artiste talentueuse qui gagnera bien vite en assurance, de même qu’un petit univers de jeux, de cachettes et de minous. Durant la prestation, quelques félins curieux gambadaient sous les tables, d’autres dormaient paisiblement dans leur lit ou boîte en carton, alors que les plus vaillants écoutaient, certes à l’horizontale, mais avec les oreilles dressées, les mélodies pop accompagnées des applaudissements du public.