SortiesConcerts
Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young
Les trois peaux des bass drums du batteur et chanteur au chant mélodieux Brandon Saller laissait voir aux spectateurs les mots «Long» et «Live», avec au centre le logo d’Atreyu placée au centre d’une pierre tombale, titre de leur plus récent opus sorti sous Spinefarm. C’est d’ailleurs avec le titre éponyme qu’ils ont ouvert le bal de façon assez abrupte, comme on l’aime, alors que quatre colonnes crachaient, de chaque côté de la scène, une fumée blanche et dense jusqu’au plafond de salle.
Puis le quintette a effectué, à coup de baguettes et de cordes grattées frénétiquement, un retour sept ans en arrière avec «Becoming the Bull», l’un des titres phares de Lead Sails Paper Anchor. Avant que l’effet s’estompe, les gars d’Atreyu ont enchaîné avec Right Side of the Bed et The Crimson, deux morceaux fracassants qui a créé tout l’engouement, en 2004, autour de l’album The Curse. À la blague, le batteur a lancé: «How do we say that in english? The crime song!». Il y était presque!
À certains moments, c’était la folie au parterre, les gens trashaient comme s’il n’y avait pas de lendemain, ou montaient sur scène pour faire une accolade à l’un des musiciens, avant de sauter sur la foule pour satisfaire un trip de bodysurfing. Certains allaient même jusqu’à prendre un selfie sur le fly, ou à caler une goutte de fort, avant de se laisser tomber contre les mains levées des spectateurs au premier rang. Vraiment, on se sentait aux Foufounes électriques hier. Dommage que certains solos de Dan Jacobs, sosie du karate kid, passent dans le beurre, la cacophonie de l’ensemble enterrant ses prouesses à la guitare.
Au mi-spectacle, Atreyu a annoncé qu’ils allaient jouer une reprise d’un succès de Bon Jovi et qu’ils encourageaient la foule, au parterre comme au balcon, à chanter haut et fort avec eux, après quoi ils ont démarré, en véritables lions, le succès «You Give Love a Bad Name». Leur version plus punk rock d’«Ex’s And Oh’s», qu’ils ont gardé pour le dessert, a fini la soirée sous une note bruyante. Une performance énergique qui a ravi les fans durant près de 75 minutes.
En première partie de spectacle: Beartooth
La formation métalcore Beartooth, originaire de l’Ohio, a cassé la glace après le passage du Wovenwar, programmé en début de soirée. Le quintette a lui aussi livré une prestation qui a ravi les fans, ces derniers étaient déjà totalement exaltés, voire agressifs. Ils ont débuté avec «The Lines», enchaînant les chansons au rythme des spectateurs qui montaient sur scène les uns après les autres pour chanter dans un micro ou simplement plonger vers la foule. Fun fact: un couple est même monté sur scène pour s’embrasser avant de sauter de scène! «In Between», leur titre le plus mélodique, a été bien accueilli, de même que «Beaten in Lips». Le chanteur, avant de lancer son au revoir, a lancé un «You guys are so crazy», ce qui décrit assez bien ce qui se déroulait sous ses yeux.
Nul ne sait si certains spectateurs ont fait leur entrée dans une clinique d’orthophonie ce matin après avoir autant crié…
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Long Live
2. Becoming the Bull
3. Right Side of the Bed
4. The Crimson
5. So Others May Live
6. Bleeding is a Luxury
7. When Two Are One
8. My Fork in the Road
9. You Give Love a Bad Name (reprise de Bon Jovi)
10. Start to Break
11. Blow
12. Bleeding Mascara
Rappel
13. Lip Gloss and Black
14. Ex's And Oh's