Cinéma
Crédit photo : ridm.qc.ca
Présentés du 13 au 24 novembre prochain dans divers lieux de projection, les RIDM prouvent une fois de plus que le documentaire est bien vivant, malgré son perpétuel manque de financement et de diffusion. Le bal du docu ouvrira avec The Square (Al Midan) de la réalisatrice d’origine égyptienne Jehane Noujaim, qui raconte en images les évènements qui se sont déroulés depuis janvier 2011 en Égypte, avec nul autre que la place Tahrir comme protagoniste. Cette première québécoise sera présentée le mercredi 13 novembre prochain à 19h à la salle Ludger-Duvernay du Monument-National.
Le Cinéma Excentris projettera le samedi 23 novembre à 19h en clôture de l’évènement, Fermières, réalisé par Annie St-Pierre. La cinéaste québécoise présente «avec tendresse» le quotidien de quelques membres de l’un des Cercles de Fermières du Québec pendant une année. Toujours dans le documentaire d’ici, Khoa Lê, qui avait livré Je m’appelle Denis Gagnon, propose un portrait hors du commun de sa grand-mère vietnamienne dans Bà nôi. Le film a d’ailleurs remporté le Prix du pluralisme de la Fondation Inspirit au festival Hot Docs. Autre film québécois très attendu, celui de la réalisatrice Alanis Obomsawin, qui s’intitule Hi-Ho Mistahey! Le documentaire a déjà été présenté en première mondiale au TIFF cette année.
De la radio au cinéma, est-ce possible? Oui, d’après le cinéaste Nicolas Philibert, puisque sa dernière réalisation, La maison de la radio, plonge le spectateur dans le monde mystérieux d’un média axé sur l’ouïe, en pénétrant dans la maison de Radio France à Paris. Fifi hurle de joie de la cinéaste Mitra Farahani témoigne des derniers moments du défunt artiste Bahman Mohasses. La réalisatrice avait retrouvé le peintre homosexuel d’origine iranienne dans une chambre d’hôtel à Rome. Farahani créera des liens surprenants avec cet artiste qui a été souvent victime de la censure. Un documentaire touchant nous promet-on.
Trois programmes spéciaux sont au menu des rencontres, mais notons la rétrospective consacrée au cinéaste franco-allemand Marcel Ophüls (Le réveil allemand, Le chagrin et la pitié, Un voyageur, etc.). Le public du RIDM est invité à assister à des «retrouvailles historiques» entre le cinéaste et le producteur de son œuvre oscarisée, Hôtel Terminus, John Friedman.
Ces titres, ainsi que des dizaines d’autres, pourront combler les cinéphiles déçus de la mince place accordée à l’information internationale et aux documentaires dans les médias généralistes du Québec. C’est aussi la force de ce festival de présenter la réalité d’ailleurs à travers la vision des cinéastes étrangers. Au final, les RIDM c’est plus de 125 films internationaux et une foule d’évènements spéciaux pendant plus de 10 jours.
La 16e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) est présentée du 13 au 24 novembre 2013. Pour de plus amples informations sur les salles de diffusion, la billetterie ou autres, consultez le ridm.qc.ca.