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Galerie photos – Le groupe Blonde Redhead a fourni hier soir un concert sans surprise, proposant une setlist qui, à quelques détails près, est la même depuis trois ans. Avec un son plutôt brouillon, la déception était donc au rendez-vous.
Le trio est arrivé peu après 21h, sous une lumière tellement tamisée que même à deux mètres de la scène il était presque impossible de voir le visage des trois compères (vous imaginez bien que dans ces conditions, impossible de vous fournir des photos de qualité, nous nous excusons donc…). Le début fut très bon avec une magnifique version déstructurée de «Falling Man». Puis le groupe a enchaîné sur sa discographie chronologiquement avec «Dr. Strangeluv» et «Spring And By Summer Fall» issus de 23 (2007) puis «Not Getting There» de Penny Sparkle (2010).
On connaît l’intérêt de Blonde Redhead pour le son lo-fi un peu noisy. Les réglages du son nous laissaient ainsi seulement entendre une sorte de nappe sonore trop forte, sans pouvoir distinguer les instruments et la voix, ce qui était quelque peu frustrant. Heureusement, les chansons «Here Sometimes» et «Love or Prison» sont venues apporter une zone de calme qui nous a mieux permis d’apprécier la musicalité du groupe.
Ensuite, Kazu Makino s’est adressée au public. Après le «Thank you» de rigueur, la chanteuse nous a annoncé que le groupe était en studio et qu’ils avaient bientôt fini d’enregistrer leur neuvième album! On s’attendait donc à en entendre un extrait mais non, le trio a préféré enchaîner sur une autre chanson de 23, «SW». La bonne surprise est finalement arrivée en la présence de «Melody of Certain Three», très rythmée et très noise. Les new-yorkais ont semblé finalement plus à l’aise sur ce genre de musique de leurs premiers albums que sur les chansons plus pop. Le rappel sera d’ailleurs tourné vers le passé avec les deux magnifiques «Messenger» et «Equus» tout droit sorties de Misery is a Butterfly (2004).
Même si c’est toujours agréable de voir Blonde Redhead en concert, cette soirée nous a laissé un petit goût amer. Et on se demande pourquoi le groupe ne modifie pas plus ses setlists et ne joue pas plus souvent des chansons magnifiques comme «Elephant Woman», «Misery is a Butterfly» ou «The Dress».
Mozart’s Sister
Étrange que de demander à Mozart’s Sister de faire la première partie de Blonde Redhead vu qu’il n’y a strictement rien en commun entre les deux groupes. Caila Thompson-Hannant était accompagnée d’une autre chanteuse pour un concours de celle qui allait le plus se tortiller sur scène, grimacer et chanter le plus fort. Nous avons ainsi eu droit à une très longue première partie sans grand intérêt musical, presque digne d’un samedi soir de karaoké. Certains choix de nom de groupe sont très présomptueux…
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Appréciation: ***
Crédit photo: Andréanne LeBel
Écrit par: Pauline Eveno