LittératureRomans québécois
Crédit photo : Hurtubise
Les romans traitant de la grossesse sont nombreux. Plusieurs auteures relatent leur expérience de grossesse, surtout quand elles ont dû traverser des moments difficiles comme la maladie d’un enfant. Ces livres savent rejoindre les femmes qui vivent elles-mêmes ces difficultés et qui cherchent des conseils pour se retrouver. Mais, ces livres sont-ils vraiment destinés aux mères épanouies et, surtout, aux femmes qui souhaitent devenir mères? Ils auraient plutôt de quoi les décourager. Or, Bébé boum est un véritable moment de bonheur.
À la lecture de la quatrième de couverture, le lecteur est intrigué par ces quatre femmes enceintes. Et, dès le départ, on voit les liens qui se tissent entre elles, alors qu’on croyait suivre quatre histoires bien distinctes. Esther, Lili, Jeannine et Frédérique sont de loin le groupe d’amies le plus inattendu. Et disons-le, on ressent bien qu’il ne s’agit pas d’une amitié parfaite. Cette dernière leur permet toutefois de traverser les mois de grossesse tout en se sentant écoutées et comprises.
L’intérêt de ce roman parsemé des rêves de ces mères en devenir se retrouve majoritairement dans la réalité qui entoure leurs grossesses. Quelle soit souhaitée ou non, la venue d’un nouvel enfant ne met pas la vie quotidienne sur pause. Josée Bournival l’a bien compris. Le quotidien se mêle aux différentes questions de la grossesse et du couple. On ne peut nier que la grossesse est une aventure de couple où l’homme peut parfois se sentir exclu… ou trop sollicité.
Bien qu’il s’agisse d’un roman de filles, les personnages masculins ne sont pas en reste. Ils sont bien présents et on s’attache à eux. Contrairement à certains romans destinés aux femmes où les hommes sont observés par les personnages féminins, ceux-ci sont bien présents. On lit leurs inquiétudes, leurs difficultés dans la grossesse, etc. On peut bien vivre leur point de vue, ce qui aidera peut-être à comprendre l’état du conjoint qui est tout autant stressé que la femme par la grossesse.
Notons enfin que les quatre héroïnes (après tout, il faut être une héroïne pour mettre un enfant au monde, un hommage aux mamans) sont toutes d’âges différents. Frédérique, la plus jeune, a vingt-huit ans, alors que Jeannine dépasse la quarantaine. Esther et Lili, quant à elles, se situent dans la trentaine. Toutes feront face aux réalités de la grossesse, et ce, selon leur âge… et leurs situations familiales respectives. En fait, il y a dans Bébé boum tous les ingrédients gagnants pour faire d’une histoire de filles un roman à s’échanger.
Que ce soit pour commencer les vacances ou pour terminer l’été en beauté, la lectrice ou même un lecteur curieux ne regrettera pas de se plonger dans Bébé boum. Les pages défilent et ne se ressemblent pas. Et surtout, les rebondissements ne s’arrêtent pas avant l’accouchement. Il y a des surprises jusqu’à la dernière page.
L'avis
de la rédaction