MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : The Cat Empire
En constante recherche d’évolution, The Cat Empire transcende plusieurs genres pour apporter un son unique qui ne peut être comparé à aucun style particulier. Le groupe a pour objectif de lier différents rythmes à la mélodie afin de faire danser. On peut dire que c’est chose réussie avec ce nouvel album.
Leur musique originale mêle avec habileté des beats électroniques aux cuivres et à la basse, ce qui nous donne une musique aux sonorités latines, reggae, voire africaine selon les morceaux. Steal The Light marque en quelque sorte un retour aux sources pour le groupe qui retrouve le son qui a fait son succès dès ses débuts.
Ce nouvel opus coloré, composé de douze pépites d’or, nous montre l’habilité du groupe à passer d’un style à l’autre au sein d’un même morceau pour nous offrir un bel univers chaotique et éclectique. Cet éclectisme pourrait rappeler celui de la formation Gotan Project qui transcende également les sonorités latines à la musique électronique, ou encore à des groupes plus festifs comme Caravan Palace qui apporte également beaucoup de rythmiques à sa musique en alternant les genres. Tous ces groupes apportent autant de surprises au sein d’un extrait même s’ils sont incomparables. C’est décidément la richesse et la variation des instruments qui nous font tomber en amour avec eux.
Steal the light présente autant des morceaux rythmés tels que «Brighter than God», qui ouvre l’album sur des airs cubains mêlés à des sons électroniques, au clavier et aux cuivres tout comme le deuxième titre «Prophets in the Sky», que des morceaux plus calmes comme «Steal The Light», «Upon Up Your face» ou «All Night Loud».
Les deux chanteurs Felix Riebl et Harry James Angus, apportent un côté reggae dans leur façon de chanter en particulier pour les pièces «Wild Animals» et «Still young» qui, même au niveau de la musicalité, alternent reggae et sonorités latines. Avec «Go», on voyage entre musique électronique et musique mexicaine. On aime aussi le côté salsa de la pièce «Sleep won’t sleep» et le côté africain de la pièce «Like a Drum» amplifié par les percussions. En alternant autant les rythmes, on obtient un melting-pot accrocheur qui nous transporte vers de nouvelles contrées.
Tout comme l’album, la pochette nous présente un beau chaos en mettant en avant les cuivres qui tiennent une place importante tout au long de l’écoute. On a l’impression d’entrer dans un temple aztèque ou maya avec un puma arborant la couronne d’un roi. Les paroles essentiellement écrites soit par l’un ou les deux chanteurs sont en anglais avec des touches d’espagnol et nous parlent essentiellement de musique, de relations et de sentiments comme la solitude ou le matérialisme.
The Cat Empire sera en tournée au Québec au cours du mois de juillet. On attend avec impatience leurs concerts au Métropolis de Montréal le 5 juillet et leur supplémentaire le 2 juillet!
http://www.youtube.com/watch?v=QM_rIaUm7ac?feature=player_detailpage
L'avis
de la rédaction