Le ballet «Casse-Noisette» à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

Tiré du conte fantastique d’Hoffmann, la chorégraphie de ce ballet fut élaborée par le regretté Fernand Naud. Sa version est inspirée par celle que Marius Petipa et Lev Ivanov avaient créée.  

Le premier acte raconte la fameuse soirée de la veille de Noël, à laquelle sont conviés parents et amis. La jeune Clara reçoit des cadeaux pour le moins particulier: son oncle lui offre un joli casse-noisette, tandis que ses grands-parents lui donnent des souliers magiques. Le frère de Clara, Frtiz, très chamailleur, brise son précieux jouet. L’oncle répare l’objet en question et la fête se termine: c’est maintenant l’heure d’aller dormir.

C’est alors que les aventures de Clara commencent; la guerre entre les soldats et les rongeurs, le casse-noisette qui prend vie afin de secourir la petite fille; s’ensuit le coup asséné au roi des rats par l’héroïne; la victoire de Clara et de son prétendant; la métamorphose du casse-noisette en prince et le voyage au Pays des neiges…

Lors du deuxième acte, Clara est récompensée pour sa bravoure, et une grande fête est organisée en son honneur. Son passage au royaume des friandises est définitivement l’un des très grands moments de ce ballet. Il y a, certes, plusieurs numéros durant la seconde partie, et les chorégraphies qui y sont exécutées découlent de la tradition classique du ballet. Ces apartés, beaucoup plus raffinés, ont été particulièrement appréciés par le public.

Certains étaient spécialement réussis, dont celui de la fée Draguée et de son cavalier, tout simplement majestueux, ou encore l’impressionnante danse russe (Trépak). Ces deux numéros ont valu aux interprètes plusieurs applaudissements, le public était visiblement impressionné par le talent des danseurs et la complexité des pas. Cependant, les chorégraphies pour les danses chinoise et orientale n’étaient pas aussi intéressantes, du moins visuellement.

Ensuite, il y a eu l’apparition du berger et de ses brebis, un passage qui a su faire sourire l’audience. Le roi du pays des bonbons, pour sa part, est parvenu à arracher des rires aux tout-petits et aux plus grands, qui étaient présents pour voir ce grand classique de Noël. En guise de conclusion, les spectateurs ont eu droit à la fameuse valse des fleurs, un vrai délice, et à une grande finale qui réunissait tous les protagonistes.

C’est l’orchestre des Grands Ballets Canadiens de Montréal qui a joué la célèbre musique de Tchaïkovski avec brio, illustrant à merveille l’histoire de la petite Clara. Les décors, signés par Peter Horne, étaient splendides et très imposants, que ce soit le salon où Clara reçoit son casse-noisette, l’immense sapin de Noël, le pays des neiges, ou encore le royaume des friandises. L’aspect féérique de ce ballet est également le résultat de l’éclairage, qui complimentait parfaitement le récit. L’effet de la neige qui tombe, obtenu grâces au jeu de lumière, était carrément enchanteur.

Par ailleurs, les costumes aux couleurs vibrantes de François Barbeau étaient magnifiques. Créés de façon à permettre le mouvement, ils ont contribué à la signature visuelle du spectacle. De plus, les danseuses et danseurs ont offert un ballet d’une très grande qualité, bien exécuté, à l’exception de quelques petits accrocs vers la fin. Le public, conquis, a démontré son enthousiasme par une ovation bien méritée.

Le ballet «Casse-Noisette» sera présenté jusqu’au 30 décembre 2014 à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Visitez le site des Grands Ballets Canadiens de Montréal pour de plus amples informations: http://www.grandsballets.com/fr/spectacle/casse-noisette.