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Crédit photo : Gilbert Fortier et www.mikeward.ca
Il va sans dire que Mike Ward est passé maître dans l’art de faire réagir avec ses blagues à connotation sexuelle, et surtout avec celles qui se dirigent contre des personnalités connues. Le spectacle a d’ailleurs démarré sur les chapeaux de roues alors que Ward a décidé de se concentrer sur Claude Dubois et sur la grande différence d’âge qui le reliait à son ex-conjointe Crystal Miller.
Le public aura certes été servi avec son très grand lot de blagues sur le sexe, cependant on retrouve une panoplie de numéros racontés par Mike Ward qui, au final, offrent une leçon intéressante sur notre société d’aujourd’hui.
Au fil de la soirée, l’humoriste a abordé plusieurs sujets chauds de l’actualité, notamment la langue française au Québec, les femmes voilées, et l’importance d’apprendre à côtoyer les autres nationalités. D’ailleurs, suite à son discours qui invitait les gens à accepter le Québec tel qu’il est, une rasade d’applaudissements ont supporté les propos de l’humoriste.
Mike Ward a aussi profité de son moment de gloire pour lancer quelques blagues sur ses habitudes de consommation d’alcool et sur ses multiples blackouts éthyliques, d’autres pointes sur les autistes, les trisomiques, Guy Turcotte (lequel aura d’ailleurs fait réagir au grand bonheur de l’artiste), et sur ses antécédents judiciaires et ses mises en demeure.
Au final, Ward reste avant tout un humoriste qui est là pour faire réagir et saisir son public. Cependant, avec les années et le gain de maturité, il a su ajouter des moments d’observation et de réflexion à son spectacle, qui amène par moments une plus grande profondeur. Reste que la plupart des punchs ont fait grincer des dents, mais c’est chose commune chez l’humoriste. Après tout, on ne se déplace pas à un show de Mike Ward pour entendre un humour politiquement correct, n’est-ce pas?
Daniel Grenier
C’est Daniel Grenier, l’ex chandail jaune des Chick n Swell, qui s’est chargé de réchauffer la foule avant l’arrivée de Ward. Malheureusement, la plupart des ses blagues tombaient à plat et étaient assez inconfortables. Si l’humour absurde du tricolore avait bien marché, sur scène comme sur DVD, c’est principalement parce qu’ils étaient un groupe bien soudé pour bien s’envoyer la balle. En solo, Grenier est mal outillé et c’est plutôt un quinze minutes de rires jaunes et d’incongruités qui nous a été offert. Cela dit, sa chorégraphie avec un chat mécanique aura bien fait rire la salle, mais au final, on ne garde pas un grand souvenir de son passage sur scène.
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