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Crédit photo : Michel Couvrette
L’ouverture du spectacle s’est faite avec «Rien pour moi» suivie de «Écoute sans parler». On sentait que la voix de la chanteuse avait changé depuis le premier album homonyme. Beaucoup plus claire, elle semblait mieux la contrôler hier soir. Étonnamment, elle a la voix très grave au naturel, même presque grasse.
Les boules chinoises se sont illuminées pour «Un oiseau dans la vitre». Accompagné de la choriste au tambourin, il y avait une belle lumière sur la scène. Chloé Lacasse a par la suite présenté «Ailleurs», chanson s’adressant aux gens qui ont le guts de tout crisser là. A suivi sa toune de filles, «Le générique», où on a pu voir et sentir toute la force du texte ressortir de pleins feux. «On ne peut pas rester, assoiffé d’une rivière, à attendre et attendre pour une seule gorgée, et à n’avoir qu’un grand désert à traverser.» Vint une version cotonneuse de «Café», très jolie, et la plus connue, «Tout va bien».
Chloé Lacasse s’est fait le plaisir de deux reprises live. À commencer avec «Voyager» de Jean Leloup, qui ne sera pas enregistrée en studio, faute d’accord de l’auteur. Le piano était trop fort sur cette version et les arrangements vocaux laissaient à désirer, mais la montée en musique était intéressante. Le public a lâché un gros «awwww!» pour sa chanson de l’automne, comme elle aime la qualifier: «Fool’s Gold» de Lhasa de Sela. Elle chantait cependant un peu trop fort, considérant que cette chanson mérite une voix douce comme celle de Lhasa.
Un beau moment a été lorsque Chloé Lacasse a récité «Les vies possibles», tirée du livre post-hum de Lhasa pour introduire «Douce incertitude». Cette dernière résonnait bien et très fort avec ses clap clap en arrière-plan. Vint ensuite un gros beat pour «Le piège», «Hello Beauty», avec de jolis chœurs, et la pièce «Je voudrais l’être», tirée du premier album. La grosse envolée instrumentale de la fin de ce morceau aurait certainement été agrémentée par du violon. Pour terminer, la chanteuse a choisi «À pas lents», où elle avait vraiment l’air de triper, et «Renverser la vapeur», le single de son nouvel album.
Accompagnée sur scène de 3 musiciens: Vincent Carré à la batterie, Marc-André Landry à la basse et Geneviève Toupin au clavier, accordéon et voix, la chanteuse est revenue pour un rappel discret où on a pu entendre la très douce «Encore une fois» et «Furnace Creek», chanson de voyage. Chloé Lacasse semblait avoir du plaisir sur la petite scène du Verre Bouteille, mais cela aura pris un peu de temps avant qu’elle soit complètement à l’aise. Racontant quelques histoires et anecdotes, on sentait que ce n’était pas tellement sa tasse de thé.
L'avis
de la rédaction