LittératureBandes dessinées et romans graphiques
Crédit photo : Pow Pow
La vie au secondaire n’est pas toujours de tout repos et c’est exactement ce que Sophie Bédard illustre avec sa BD Glorieux printemps. Certes, la fin de l’année scolaire apporte son lot de satisfactions, mais le temps est venu aussi, hélas!, de se trouver un emploi d’été et de commencer à envisager la vie plus sérieusement. Mais ce n’est pas nécessairement le cas pour les protagonistes de Glorieux printemps, qui ne sont pas toujours des lumières et qui aiment bien se compliquer (un peu trop) la vie.
Émilie Cousineau est aussi pince-sans-rire et caresse toujours son destin inévitable de finir vieille fille à plusieurs chats. La plantureuse Micheline Leblanc, quant à elle, n’a pas encore mis à off son inépuisable libido puisqu’elle court toujours après toutes les espèces de mammifères à deux pattes, en particulier celles répondant au nom de Ludovic-Adriel. Antoine Patoine est toujours l’adolescent abruti qui ne comprend rien aux messages subliminaux féminins ni aux rebuffades d’Émilie. Mathieu Girard, le grand échalas qui n’a aucune personnalité, et que les deux filles surnomment «le gay», est toujours aussi distrayant qu’un castor empaillé.
Nos amis se retrouvent donc, dans Glorieux printemps – Tome 2, en plein dans la période transitoire qui marque la fin du secondaire 5 et le début du cégep. S’il y a une certaine de confort à lire les bandes dessinées de Sophie Bédard, c’est bien parce que ses quatre personnages n’ont pas réellement évolué depuis et qu’ils sont restés aussi distrayants qu’ils l’étaient dans le premier tome.
On aime certainement les allusions masquées, par exemple, lorsque l’on voit Micheline dévorer du regard Ludovic-Adriel et qu’une mouche noire siffle doucement au-dessus de leur tête, rappelant ainsi l’expression populaire «entendre une mouche voler», ou lorsque Émilie, peu compatissante face à sa best Micheline, qui vient de se faire briser le cœur par Jérôme le nerd, lui botte le derrière, l’envoyant littéralement dans le décor avec un coup de pied aux fesses se rapprochant davantage de celui d’Astérix chez les Bretons que d’une jeune adolescente maigrichonne aux jambes aussi élancées que Jack Skellington.
Glorieux printemps, en somme, est une bande dessinée à lire durant vos pauses au bureau, sagement et tranquillement, histoire de pimenter un peu ces lundis matins mornes et ennuyeux que l’on déteste tant!
L'avis
de la rédaction