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Crédit photo : Corentin Hignoul
Étonnamment, c’est «B3» qui a servi d’entrée en matière, une pièce bien peu connue qu’on retrouve sur le maxi homonyme, paru en 2012. Ce fut une ouverture très rock, Steve Forrest y allant à plein régime derrière sa batterie, alors que le groupe venait à peine de monter sur scène. Le morceau suivant, «For What It’s Worth», a provoqué une salve d’applaudissements de la part des gens au parterre, chacun dressant les deux mains dans les airs, un signe que la séduction avait déjà opéré en quelques minutes à peine.
Brian Molko et son acolyte Stefan Olsdal sont demeurés discrets durant le premier quart du spectacle, préférant se concentrer sur une ouverture tout en musique qui décoiffe.
Il faut dire que Placebo se sont gâtés avec cette tournée actuelle en jouant la grande majorité des pièces de leur plus récent album, notamment «Loud Like Love», «Scene of the Crime», «Rob the Bank», «A Million Little Pieces» et «Purify». Les vieux de la veille ont donc dû savourer au compte-goutte les bons vieux succès du groupe, qui avait néanmoins pris le soin de bien répartir les chansons jouées.
Le moment-clé du spectacle reste définitivement l’instant qui a suivi la dernière note de «Meds», le chanteur, à bout de souffle, contemplant la foule un sourire en coin, lequel lui a offert une courte ovation bien méritée. Sans oublier également Steve Forrest qui en a échappé ses baguettes durant «One of a Kind», tellement il s’en donnait à cœur joie.
Il y avait près d’une dizaine d’années que Brian Molko et sa bande n’étaient pas venus se divertir dans la métropole, sept pour être plus exact, et malgré la foule clairsemée rassemblée au Métropolis hier soir, on sentait bien l’énergie qui circulait entre les membres du groupe et le public, qui leur rendait bien tout leur enthousiasme.
Le chanteur s’est, tout au long de la prestation, adressé à la foule dans un français presque impeccable, ce qui est une charmante attention de sa part. Et cet esprit de générosité s’est également traduit en musique, puisque le trio, transformé en sextuor pour l’occasion, n’a accumulé aucun temps mort, y allant une chanson après l’autre jusqu’à un généreux rappel de quatre chansons, durant lequel ils ont notamment offert «Running Up That Hill», une reprise de Kate Bush.
Avec la performance qu’ils ont livrée en plus d’une heure et demie, Placebo n’ont certes plus rien à prouver, outre le fait qu’ils réussissent à tous coups à rendre leurs bons vieux succès indémodables.
The Moth & The Flame
La formation de Los Angeles The Moth & the Flame a brillamment ouvert la soirée avec une courte performance où le trio a réussi à mettre en valeur les titres de leur EP &, paru en novembre 2013 sous l’étiquette Hidden. Avec une ouverture où le chanteur Brandon Robbins n’a pas excellé côté vocal, sa voix traînante ayant un peu déraillé, force est d’admettre qu’il s’est vite repris et que l’ensemble des chansons offertes, en grande partie des mélodies électro-rock où le clavier avait du mordant, nous ont fait découvrir une formation prometteuse. Au sein du quatuor, on retrouve d’ailleurs Andrew Tolman, un ex-membre d’Imagine Dragons, auxquels The Moth & The Flame fait parfois penser durant leurs moments plus tendres, et plus pop. On retient en particulier leur performance durant «Sorry», la pièce phare de leur maxi. http://themothandtheflamemusic.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. B3
2. For What it’s Worth
3. Loud Like Love
4. Every You Every Me
5. Scene of the Crime
6. A Million Little Pieces
7. Twenty Years
8. Too Many Friends
9. Rob the Bank
10. Purify
11. One of a Kind
12. Exit Wounds
13. Meds
14. Song to Say Goodbye
15. Special K
16. The Bitter End
Rappel
17. Begin the End
18. Running Up That Hill (reprise de Kate Bush)
19. Post Blue
20. Infra-Red