LittératureBeaux livres
Crédit photo : Cindy Boyce
Il y a plusieurs manières de se comporter devant «St-Tite – Une histoire tirée par les chevaux». On commence évidemment par l’éplucher; on s’étonne devant le nombre faramineux de photos et les clichés impressionnants pris en pleine action, ou même dans l’inertie pré ou post-festival; un cowboy concentré à sa huitième seconde d’efforts sur un taureau exalté, la foule qui envahit la rue principale du village, ou encore des gros plans sur le flanc des chevaux au repos.
On a ensuite envie de lire tous les portrait des gens interviewés par Émilie Villeneuve, en allant des fondateurs du festival aux plus jeunes compétiteurs de rodéo, tant québécois qu’étrangers. Histoires de famille, anecdotes, discussions; un évident désir de rendre hommage à des gens simples, d’une grande modestie, mais qui n’ont pas peur de parler de leurs – petites ou grandes – fiertés.
On apprécie que la journaliste ait choisi de conserver le niveau de langue familier de ses interlocuteurs, ce qui nous plonge vraiment dans leur univers et nous permet de mieux s’imaginer ces discours rapportés.
Autre détail intéressant: on a incorporé une partie d’archives, «La Gazette» où sont collés des articles de journaux (notamment l’annonce de la venue de Johnny Cash en 1984), des photos d’époque, affiches, cartes et statistiques, que l’on a judicieusement choisi d’imprimer sur un papier beige, imitant l’aspect jauni des coupures de journaux.
Un bel objet, donc, que cet ouvrage sur la culture Western en Mauricie, où plus de 600 000 personnes défilent en 10 jours dans un village normalement constitué de pas plus de 3800 habitants. Par ailleurs, le papier mat, de plus en plus populaire même dans le cas des beaux-livres, ne rend pas particulièrement service aux photos, qui auraient été plus claires sur un papier légèrement glacé. On soulève tout de même l’adéquation entre l’aspect modeste du matériel et le sujet du livre, qui est hors du canevas habituel des ouvrages de photos et sans prétention.
Il va sans dire que le livre s’adresse avant tout à ceux qui participent au Festival ou s’intéressent à la culture country. C’est d’ailleurs une excellente idée de présent à offrir à un habitué de l’événement.
Le lancement du livre
«En temps de festival, Saint-Tite ne dort pas. Partout en ville, ça chante, ça danse et ça trinque jusqu’au bout de la nuit.» Les auteurs de «St-Tite – Une histoire tirée par les chevaux» et les Éditions Cardinal ont tenté de recréer l’ambiance des festivités à l’occasion de leur lancement, qui se sont d’ailleurs déroulées au cours des deux dernières semaines.
Ils ont donc accueilli parents, amis et curieux au bar Chez Serge mercredi le 10 septembre dernier. Les photos ci-contre ont été prises par Cindy Boyce. La totalité des clichés de la soirée est disponible sur la page Facebook des Éditions Cardinal.
L'avis
de la rédaction