«This Is How I Let You Down» de The Franklin Electric – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

«This Is How I Let You Down» de The Franklin Electric

«This Is How I Let You Down» de The Franklin Electric

De bonnes influences

Publié le 8 juillet 2014 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Indica

Le 6 mai dernier, la formation montréalaise The Franklin Electric lançait son tout premier opus, This Is How I Let You Down. S’inscrivant dans la vague indie-folk-pop qui fait actuellement sensation, le groupe est peut-être justement allé chercher trop de ce qui plaît ailleurs, l’empêchant de trouver son propre son. Qu’à cela ne tienne, ses influences sont excellentes et l’album séduit malgré qu’on ait le sentiment d’avoir déjà entendu les nombreuses ballades.

Malgré le nom de la formation, presque rien n’est électrique sur This Is How I Let You Down. Guitares acoustiques, pianos bien posés, batterie franche, quelques cordes ici et là, et même des cuivres chaleureux composent l’ensemble des pièces bien arrangées. La trompette fait d’ailleurs belle figure sur des morceaux tels que la plus rythmée «17» et la jolie «Uninvited (Storm)».

Mais dès l’ouverture, avec «Strongest Man Alive», ça nous frappe en pleine face: ce début avec une note aiguë tenue et cette guitare acoustique grave en fingerpicking n’est qu’à une ou deux notes près du début de «Full Circle» de Half Moon Run. Et ce sentiment, on l’a à quelques reprises, comparant ici et là les ballades à HMR, mais en beaucoup moins planant, à Coldplay, parfois, pour la voix chaude de Jon Matte, ou encore à City and Colour. Les comparaisons ne sont pas mauvaises, puisque les groupes mentionnés sont des plus appréciés, mais il n’en demeure pas moins qu’on se demande où est le vrai son de The Franklin Electric.

The-Franklin-Electric-This-Is-How-I-Let-You-Down-critique-CD-review-Bible-urbaine

Il faut tout de même se donner la peine d’écouter «Old Piano», une chanson plutôt entraînante aux sonorités pop qui a valu au groupe un prix pour une compétition de composition à Nashville en 2012. Aussi, la touchante et minimaliste ballade «Show Me the Quiet Air» ou l’enlevante «Unsatisfied», autant dans sa version normale que dans sa version orchestrale, offerte en clôture de l’album, sont dignes de mention.

The Franklin Electric propose donc une première offrande au grand potentiel, très accessible, mais on leur demanderait juste un peu plus d’eux, et un peu moins des autres, pour les apprécier à la hauteur de leur talent. Car du talent, ils en ont.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début