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Crédit photo : Nadia Vadori-Gauthier
Le projet en quelques mots
Une minute de danse par jour est un projet artistique de la performeuse et docteure en esthétique de l’Université de Paris 8 Nadia Vadori-Gauthier, initié le 14 janvier 2015. En fait, l’idée est née suite aux attentats contre Charlie Hebdo.
C’est un projet de performance quotidienne qui s’avère un acte de résistance poétique à travers le mouvement, la danse et la vidéo. C’est grosso modo une invitation pour les danseurs professionnels et les gens qui se passionnent pour cette discipline à créer, ensemble, un témoignage à travers leurs mouvements, qui restera gravé pour toujours dans notre mémoire collective.
Dans ces vidéos, nous pouvons admirer des danses qui évoquent des éléments de nature publique, et d’autres qui évoquent des sujets plus intimes, privés, voire collectifs.
13 h 51, Gentilly. Deuxième jour de confinement. «Une danse avec le mimosa en fin de floraison et le chat Pepper qui passe par là…»
Nadia Vadori-Gauthier s’est dite très affectée par la situation sociale vécue en janvier 2015, et elle a
souhaité créer un projet visant à sensibiliser le monde: «C’est dans ce monde, qui est le nôtre, que je danse chaque jour, sans autres armes que celles du sensible, pour ne pas céder à l’anesthésie, la peur ou la pétrification et créer des connexions vivantes.»
Depuis 5 ans déjà , Nadia Vadori-Gauthier a publié une vidéo de danse par jour, dans la nature, en ville, dans le métro, ici ou là. Elle explique que, pour elle, il est très important de renouveler le corps, la danse et la vie elle-même. C’est comme si tout recommençait à zéro, en quelque sorte. C’est comme si on avait une opportunité de changer notre réalité au moins pour une minute.
Une invitation à danser dans le quotidien
L’implication de la communauté artistique dans ce projet est très intéressante. Nous pouvons trouver une myriade de vidéos de danse tous les jours sur la page Facebook Une minute de danse par jour.
Les danses ont lieu dans toutes les occasions et tous les contextes, et elles sont filmées dans les espaces publics et privés. Les vidéos sont une durée d’une minute en moyenne et elles sont filmées sans montage, sans technique, sans mise en scène. Les protagonistes de la vidéo parlent avec leurs corps et nous montrent la réalité qu’on vit aujourd’hui, elle qui est en constant changement.
Aujourd’hui, avec la situation que l’on vit, l’artiste a fait un appel pour que les gens déposent des vidéos de danse sur sa plateforme Facebook. Il suffit de se filmer au format horizontal et de laisser aller votre imagination et votre expressivité à travers la danse, et de lui faire part de votre message face à cette pandémie.
17 h 56, vendredi 20 mars. «Juliette et Louise à Toulouse nous présentent une vidéo»: On fête le printemps, on danse le soleil, on est pleines de joie.
C’est une belle occasion de prendre un petit moment pour vous, de danser et de faire bouger
votre cœur. Et pourquoi pas, de simplement embellir votre quotidien!