LittératureDans la peau de
Crédit photo : Annie Simard
Marie-Christine, on te connaît comme chroniqueuse à TVA et surtout comme journaliste culturelle passionnée. Parle-nous un peu de toi! On aimerait savoir quand tu as eu la piqûre pour les arts, la culture et le monde des médias d’information, pour lequel tu œuvres depuis une dizaine d’années déjà.
«Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours su que j’allais travailler dans le domaine. Chez nous, la radio était allumée du matin au soir. Je me suis impliquée très jeune dans les domaines de la communication.»
«J’ai aussi étudié en musique et j’ai un profond respect pour le travail des artistes. Leur créativité m’impressionne et je suis heureuse de pouvoir les mettre en valeur.»
On dit que tu es particulièrement sensible au charme des petits plaisirs épicuriens. Et, d’après toi, «rien n’est plus précieux que de partager un précieux festin avec des gens qu’on aime». Est-ce que ce plaisir de bien manger, d’être ensemble et de prendre son temps ont toujours été, pour toi, trois choses fondamentales à ton bien-être et à celui de tes invités?
«Oui, totalement. Je crois sincèrement au bien-être que procure un bon repas partagé. Prendre le temps de cuisiner pour les gens qu’on aime est un immense cadeau à leur offrir. J’aime les bonnes choses et surtout les bons produits. Je ne me cache pas non plus que cuisiner seule me procure un immense bonheur, et encore plus avec un petit verre de vin à la main!»
Justement, tu as exploité ton amour pour la gastronomie et l’écriture à travers les pages du livre de recettes Le Boucan: le barbecue, c’est plus qu’un show de boucane!,disponible depuis le 16 mars aux Éditions La Semaine. Qu’est-ce qui t’a poussé, toi qui es chroniqueuse culturelle à la télé, à écrire un livre sur le… barbecue?
«Bonne question. Je n’aurais jamais pensé faire ce genre de livre il y a quelques années. Mon conjoint est l’un des propriétaires du Boucan et, depuis quelques années, je côtoie ces passionnés de barbecue.»
«Chez nous, il fonctionne douze mois par année. J’avais le goût de mettre cette culture – qui devient pratiquement un mode de vie – de l’avant. Les possibilités sont incroyables sur le grill, et je trouve que la cuisson au charbon nous donne un bon prétexte de prendre le temps tout simplement. Ce qui manque beaucoup à notre société présentement.»
Dans ce livre, préfacé par Bob le chef, tu nous fais découvrir Le Boucan, une entreprise de boucherie-traiteur qui est devenue, de fil en aiguille, l’un des plus imposants joueurs dans le monde du barbecue au Québec. Parle-nous un peu de cette équipe de joyeux lurons, comme tu les nommes toi-même, et des recettes qui te donnent particulièrement l’eau à la bouche rien qu’à y penser!
«Ce sont des vrais passionnés, mais surtout des gars avec le cœur à la bonne place. Ils sont à la tête d’une jeune entreprise et ils arrivent tout de même à donner à leur prochain en s’impliquant dans leur communauté.»
«J’aime leur authenticité et je trouve que notre livre leur rend justice. Les recettes qu’on propose sont audacieuses et délicieuses, mais jamais on ne se prend au sérieux.»
«C’est difficile de ne choisir qu’une seule recette, mais j’ai un faible pour les croûtons de boudin, le saumon fumé à la betterave et les noix de Saint-Jacques dans leur coquille. Je ne peux passer sous silence nos fameux plateaux à partager qui sont parfaits pour recevoir!»
En guise de conclusion, et comme on sait que tu aimes beaucoup les arts en général, si tu avais la chance de souper en tête à tête avec un artiste, vivant comme disparu, et toutes disciplines confondues, qui choisirais-tu et quels services lui offrirais-tu en bonne hôtesse que tu es?
«Juste un? C’est de la torture. J’inviterais Coco Chanel, parce que son histoire me fascine, Céline, notre trésor national, la Bolduc en fière Gaspésienne, et Bryan Adams, pour l’ensemble de son œuvre. Ce serait tout un party. Je leur servirais le festin du Boucan complètement décadent.»