L’Orchestre Métropolitain présente le concert «Les Illuminations» avec la soprano Karina Gauvin – Bible urbaine

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L’Orchestre Métropolitain présente le concert «Les Illuminations» avec la soprano Karina Gauvin

L’Orchestre Métropolitain présente le concert «Les Illuminations» avec la soprano Karina Gauvin

Du 10 au 14 décembre, tous vos sens seront en éveil!

Publié le 3 décembre 2019 par Éric Dumais

Crédit photo : Michael Slobodia

Tout juste avant les fêtes, l’Orchestre Métropolitain gâte les amateurs de musique classique avec un concert où la soprano canadienne Karina Gauvin interprétera la pièce maîtresse «Les Illuminations» de Britten. Au cours de cette soirée divisée en trois temps, la musique des compositeurs Elgar et Prokofiev sera également mise à l’honneur pour le plaisir de vos sens! Afin de satisfaire notre curiosité, j’ai interviewé la soliste invitée pour en savoir plus sur le menu de la soirée et pour jaser de sa passion de toujours qu’est la musique baroque.

«J’ai commencé à chanter dans des chœurs d’enfants à l’âge de huit ans. C’est seulement à vingt ans que j’ai commencé à prendre des cours de chant pour travailler ma voix de soliste. Au départ, je souhaitais faire de la belle musique, parce qu’elle m’animait, parce que j’avais envie de faire ça, et ce désir de chanter dans des lieux spéciaux m’est donc venu après», m’a confié d’entrée de jeu Karina Gauvin, la veille de son départ pour Winnipeg, où elle aura le bonheur de chanter des cantates de Bach, l’un de ses compositeurs favoris aux côtés de Mahler et Britten.

C’est que l’agenda de la soprano de 53 ans, originaire de Repentigny, se remplit très rapidement, elle qui revenait tout juste d’une tournée européenne l’ayant mené, entre autres, dans la capitale britannique, pour une série de concerts aux côtés de l’ensemble torontois mondialement connu Tafelmusik Baroque Orchestra. À son retour de Winnipeg, Karina Gauvin sera fin prête à relever le défi, celui de chanter le cycle de mélodies de Benjamin Britten, «Les Illuminations», une pièce pour voix aiguë ayant été créée en 1939 à partir d’extraits de poèmes d’Arthur Rimbaud.

Les musiciens de l’Orchestre Métropolitain. Photo: Ludovic Rolland Marcotte

«C’est une œuvre très exigeante sur le plan technique! Il faut être habile à plusieurs niveaux. Et dans ce répertoire, la justesse est très importante; elle requiert de la force et de l’agilité, de la souplesse rythmique et, bien sûr, de l’étendue vocale, c’est-à-dire savoir comment bien placer les sons». C’est que Les Illuminations recoupe toutes sortes de pièces différentes et chacune d’entre elles a son réseau de difficultés. Mais la soprano est prête à relever le défi avec brio et à nous en mettre plein la vue.

Karina Gauvin m’a également confié que cette œuvre du XXe siècle «ne reflétait pas du tout l’idéal comme pensée». De fait, c’est un alliage de poèmes très éclatés, «une pluralité de mondes qui s’entrechoquent. Ce n’est pas comme le fait d’aller à l’opéra, où il y a une histoire, deux personnes qui se rencontrent et qui tombent en amour, et où ultimement l’un meurt à la fin, comme dans La Bohème; il faut savoir se laisser aller. Ce sont des univers sonores où la musique est en tandem avec les écrits de Rimbaud qu’a choisi au préalable Britten.»

La soprano Karina Gauvin. Photo: Julien Faugère

Pour vous en mettre plein la vue, l’Orchestre Métropolitain a concocté un menu frais et diversifié où l’expressivité sera mise à l’honneur! Sous la baguette du chef australien Nicholas Carter, que la soprano n’a jamais rencontré, mais dont Yannick Nézet-Séguin n’a que de bons mots, vous pourrez entendre également le morceau «In the South (Alassio)» d’Elgar, un programme tout en lumière, inspiré des cours d’eau, des montagnes et de la Méditerranée. Puis les musiciens de l’OM interpréteront la «Symphonie no 5» de Prokofiev, une œuvre classique à la fois éloquente et accessible à tout public.

«Ça faisait très longtemps que j’avais chanté avec l’Orchestre Métropolitain! Je suis très heureuse de retrouver ces musiciens; c’est comme retrouver des amis. Et c’est très agréable, c’est comme rentrer chez soi.» Mais ces retrouvailles, pour Karina Gauvin, seront de courte durée, puisqu’elle retournera en Europe durant le temps des fêtes, entre Londres et Paris, où elle chantera entre autres «Le Messie» d’Handel. Mais la bonne nouvelle, c’est que sa maman et sa sœur viendront la rejoindre pour célébrer Noël en famille dans la Ville lumière!

Voici un aperçu des «Illuminations» de Britten, interprétée par Karina Gauvin et Les Violons du Roy, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni:

Ne manquez pas votre chance de voir dans toute sa splendeur la soprano canadienne lors du concert «Karina Gauvin et Les Illuminations» avec, au programme, les œuvres d’Elgar, Britten et Prokofiev. Gâtez-vous avec une soirée classique haute en couleur à la Maison symphonique le 12 décembre à 19 h 30. Pour connaître les autres dates de représentations près de chez vous ou encore pour vous procurer vos billets, suivez le www.orchestremetropolitain.com/concert/karina-gauvin-illuminations.

*Cet article a été produit en collaboration avec l’Orchestre Métropolitain.

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