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Crédit photo : Emmanuel Gagné
13h: Mon arrivée
Afin de ne pas vivre l’expérience à moitié, je me suis présentée sur le site du festival dès l’ouverture. J’ai fait un tour rapide du vaste terrain afin d’apprivoiser les lieux, avant de me diriger vers la scène principale où Lick offrait une performance. J’ai observé, légèrement en retrait, la foule encore peu nombreuse qui, tranquillement, commençait à se laisser aller.
13h55: «Un magnifique 7 minutes» de Habstrakt
Toujours à la scène Oasis, c’était maintenant au tour de Habstrakt de prendre place derrière les consoles. Le public semblait bien connaître le DJ français qui a rapidement réussi à enivrer la foule avec son énergie débordante. Quelques minutes à peine après le début du set, le spectacle fut interrompu par un message nous indiquant que la programmation était suspendue dû aux mauvaises conditions météorologiques imminentes. Alors que la foule, mécontente, s’est mise à huer, Habstrakt s’est excusé et nous a remerciés pour les «magnifiques sept minutes» que nous avions passées avec lui.
Après cette légère déception, comme plusieurs, je me suis réfugiée sous les arbres avant que l’averse s’abatte sur nous. Après une quinzaine de minutes de pluie torrentielle, je suis sortie de ma cachette, tout comme la foule enjouée qui scandait des cris de ralliement. En marchant quelques pas, j’ai alors vite dit adieu au blanc de mes souliers presque neufs (erreur de débutante).
14h45: Réussite pour Sam Lamar
Le relativement petit espace de la scène Néon était plein à craquer pour Sam Lamar, que le public connaissait visiblement très bien. Même si ses beats étaient, selon moi, un peu répétitifs, les drops puissants et l’énergie complètement folle du DJ ont réussi à charmer la foule. Croyez-le ou non, je me suis même surprise à danser!
Trente minutes plus tard, la programmation était de nouveau suspendue à cause de la météo, et interrompait malheureusement le party qui était complètement pris à la scène Néon. La foule, débinée, a de nouveau emboîté le pas vers les arbres les plus près.
16h15: Une première touche de mainstream avec Gryffin
Après une petite pause, j’ai été attirée vers la scène principale, de laquelle j’entendais au loin des remix de chansons qui me disaient enfin quelque chose. J’ai observé le spectacle, puis la foule devenue très dense, du haut de la côte faisant face à la scène, et offrant une magnifique vue d’ensemble. Les festivaliers chantaient à tue-tête sur les remix de Gryffin, beaucoup plus pop que tout ce que j’avais entendu depuis le début de la journée. Le public a dansé au son de «Titanium», «The Next Episode», «Sweet Dreams», «Niggas in Paris» et j’en passe.
La musique de Gryffin constituait un style d’électro peut-être plus accessible, certainement moins agressif que ce que j’avais entendu en avant-midi, mais n’a toutefois pas réussi à me faire vivre d’émotions particulières.
17h15: Smokepurpp ou un aller-retour à la scène Mirage
Ohlala! Je ne resterais pas ici longtemps. Je le savais dès que j’ai mis les pieds à la scène Mirage où Smokepurpp offrait une performance mélangeant hip-hop et électro, pendant laquelle il criait sauvagement dans son micro et invitait le public à faire des mushpits. La foule était en délire. Pas moi.
17h45: Oliver Heldens, confettis, pyrotechnie et «elle a dit oui»
J’étais à nouveau de retour à la scène mère où j’ai assisté à une petite demi-heure de la prestation d’Oliver Heldens, qui nous offrait lui aussi des remix de chansons connues telles que «Bodak Yellow», «One Kiss», «I Have a Feeling» et «I Wanna Dance with Somebody». J’étais heureuse de pouvoir chanter quelques paroles, mais les remix que le DJ nous a offerts n’ont pas réussi à me renverser.
À la fin de son spectacle, Oliver Heldens s’est emparé du micro et a demandé sa copine en mariage devant la foule en total émerveillement. Après ce très cute moment (il faut le dire), il a prononcé un magnifique «I hope you guys are having the best day of your life. This is mine.» Ça y est: j’étais moi aussi charmée.
18h15: Bonheur à profusion avec Alan Walker
Alan Walker a ensuite pris la place d’Oliver Heldens sur scène et a commencé en force avec «Faded», son grand succès du moment. Je dois avouer que le bonheur émanant de la foule était beau à voir. Par contre, le set de Walker, lui aussi très mainstream, n’a pas réussi à me faire rester sur place très longtemps.
19h05: Un gros OUI pour Boombox Cartel
Pour la première fois depuis mon arrivée à îleSoniq, j’ai réellement vécu quelque chose! Les beats de Boombox Cartel, entremêlant différents genres musicaux, ont réussi à me faire vivre de belles émotions. En jouant avec les styles, les tempos, les intensités et les rythmes, le DJ d’origine mexicaine nous a offert une performance tout à fait singulière.
À la fin de son heure, il a demandé aux spectateurs de lever un signe de peace dans les airs et a insisté sur l’importance de répandre de l’amour dans ce monde qui en a vraiment besoin. Il a conclu son discours avec un touchant «We’re all a big family». J’étais heureuse d’assister à ce beau moment et de voir un artiste présent qui utilisait sa tribune pour initier autre chose que de se rentrer dedans à grands coups de mushpit.
20h15: Lil Pump, le viral
Je suis restée à la scène Mirage pour Lil Pump, ce nom qui me disait vaguement quelque chose. Nombreux étaient ceux qui attendaient le rappeur, lequel a offert un spectacle qui ne m’a malheureusement pas conquise: une basse vraiment très (trop) intense, plusieurs mushpits initiés par l’artiste, et des beats aux sonorités très semblables d’une chanson à l’autre.
Je suis tout de même restée jusqu’à entendre la virale chanson «Gucci Gang», que j’oserais qualifier de «pas mal moins habile en version live». Le set s’est terminé sur «I love it», autre grand succès du rappeur, pendant lequel la foule chantait en choeur «You’re such a fucking hoe, i love it». Charmant…
21h: Une fin de soirée mouillée
Les spectacles de fin de soirée, que tous attendaient impatiemment (Bad Bunny, Marshmello et Liquid Stranger), s’apprêtaient à débuter lorsque la troisième interruption météo de la journée est survenue. Ça a été mon go pour quitter le parc Jean-Drapeau avant que toute la foule décide de faire la même chose. Je suis revenue à ma voiture, en ayant pris une sacrée douche.
Comme je me l’imaginais, j’ai passé une journée qui m’a complètement sortie de ma zone de confort. J’ai tout de même vécu de bons moments et j’ai été capable d’apprécier quelques artistes, mais j’ai avant tout été charmée par le magnifique site sur lequel îleSoniq prenait vie. Je lève mon chapeau au personnel et aux organisateurs de cet immense événement, qui a assurément su plaire aux dizaines de milliers d’amateurs d’EDM qui ont dû passer une magnifique fin de semaine.
Ce n’était juste pas pour moi!