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Dossier photos – La formation punk-rock Billy Talent s’est produite hier soir devant près de 8 000 spectateurs qui avaient tous sans exception les yeux rivés sur l’énergique Benjamin Kowalewicz et sa bande.
L’album Dead Silence a été à l’honneur dès l’ouverture du spectacle, avec notamment les pièces «Lonely Road to Absolution» et «Death Viking March», deux des nombreux succès de leur quatrième opus.
Le chanteur Benjamin Kowalewicz et le guitariste Ian D’Sa ont en effet traversé l’immense rideau qui recouvrait toute la scène, lequel était aux couleurs du nouvel album, avant de s’avancer à l’avant de la scène et d’entamer les premières notes de l’introduction. Puis, Kowalewicz a laisser le champ libre à D’Sa qui a gratté énergiquement sa guitare au rythme de l’excellente «Death Viking March».
Le retour en arrière s’est fait abruptement avec «Devil in a Midnight Mass», pièce d’ouverture du très noir Billy Talent II, qui a aussi provoqué l’euphorie à travers le Centre Bell. Les spectateurs n’avaient encore rien vu, puisque Billy Talent avait quelques bons vieux succès en banque pour eux.
«The Ex», «Line & Sinker» et «River Below» ont provoqué un véritable raz de marée au parterre, durant lesquelles certains spectateurs ont fait un peu de body surfing du haut des airs, chantant en même temps que ceux qui trashaient les paroles plus agressives de Billy Talent, leur premier album homonyme.
Toujours aussi énergique et rempli d’humour, Benjamin Kowalewicz s’est excusé au nom de Sum 41 pour leur absence de dernière minute. Aussitôt, une vague de huées s’est fait entendre à travers la salle, acclamations auxquelles il a répliqué, du tac au tac: «Don’t fucking blame me! I’m fucking here!»
Autre moment cocasse de la soirée: juste avant d’entamer les premiers accords de la ballade «Surrender», Benjamin avait envie de parler de choses sérieuses avec le public montréalais. À la blague, il a demandé quelle équipe de hockey allait gagner la coupe Stanley cette année. Sur les deux écrans géants sont apparus les logos des Senators d’Ottawa et des Maple Leaf de Toronto, qui ont provoqué des huées, avant qu’une salve d’applaudissements accueille évidemment celui des Canadiens de Montréal.
«Try Honesty» demeure très certainement l’un des moments-clés du spectacle, chanson très attendue du répertoire de Billy Talent qui a clôturé la première partie du spectacle après un peu plus d’une heure de musique en continu.
Le groupe est revenu sur scène pour offrir un rappel plus que satisfaisant où il a interprété «Devil on my Shoulders», «Fallen Leaves», «Surprise Surprise» et «Red Flag», laquelle a terminé le spectacle après une heure et demie d’intensité pure et dure.
Benjamin Kowalewicz n’aura pas été, au final, le seul à s’époumoner pour l’amour du rock ‘n’ roll.
*Cliquez ici pour visionner le dossier photos de notre photographe Charline Provost!
Appréciation: ****
Indian Handcrafts
C’est le duo ontarien Indian Handcrafts, qui s’exprimait d’ailleurs très bien dans la langue de Molière, qui a donné le ton à une soirée qui s’annonçait bruyante et surtout dommageable pour les tympans. Très rock ‘n’ roll, les mélodies garage du groupe avaient de quoi faire hocher la tête sans trop nous rester en tête toutefois. À la toute fin, la très décoiffante «Bruce Lee», pièce d’ouverture de leur album Civil Disobedience for Losers, sorti en octobre 2012, s’est savourée aussi promptement qu’un amuse-gueule en bouche.
Hollerado
Le quatuor Hollerado s’est occupé de radoucir l’ambiance survoltée qu’avait laissé en suspens les Indian Handcrafts en ouverture du spectacle. Menno Versteeg et sa bande ont débuté avec leur succès «Americanarama», dont le clip avait créé une véritable commotion en 2010. Les Montréalais ont également pu entendre la nouvelle pièce «Pick Me Up» et «Juliette», qui a déjà joué dans une pub de Rogers. Une prestation notable marquée par l’humour du chanteur et ses anecdotes cocasses en franglais sur le hockey et sa haine pour les Maple Leafs de Toronto. Mais, chut! Les gars de Billy Talent sont des fans finis.
Monster Truck
En s’appelant Monster Truck, il fallait obligatoirement que les membres du quatuor hard rock aient les cheveux longs et une attitude de rockeurs blasés. En plein dans le mille! Sous fond de projections psychédéliques, Jon Harvey et son band nous ont offert de bonnes mélodies quoique un peu kitsch mais néanmoins boostées à la testostérone, alternant riffs de guitares gras, solos efficaces et prestation vocale puissante. Un bon divertissement sans être pour autant les prochains AC/DC.
Liste des chansons:
1. Lonely Road to Absolution
2. Viking Death March
3. Devil in a Midnight Mass
4. The Ex
5. Line & Sinker
6. River Below
7. Love Was Still Around
8. This Suffering
9. Stand Up and Run
10. Rusted from the Rain
11. Saint Veronika
12. Surrender
13. Runnin’ Across the Tracks
14. Diamond on a Landmine
15. Man Alive!
16. This Is How It Goes
17. Try Honesty
Rappel:
18. Devil on my Shoulder
19. Fallen Leaves
20. Surprise Surprise
21. Red Flag
Crédit photo: Charline Provost
Écrit par: Éric Dumais