ThéâtreCritiques de théâtre
Crédit photo : Patrick Beaudry
Un opéra qui fascine toujours autant de nos jours
Le mystérieux fantôme, caché dans les souterrains de l’Opéra de Paris, continue de fasciner depuis sa toute première apparition sur Broadway en 1986.
Inspirée par le roman français homonyme de Gaston Leroux, publié en 1910, l’histoire fantastique qui nous est présentée nous dévoile un homme dont le visage horriblement déformé est caché sous un masque. On y raconte la lutte entre deux hommes absolument aux antipodes pour l’amour de la belle Christine Daaé (Anne-Marine Suire), chanteuse d’opéra.
Celle qui est initialement destinée au jeune aristocrate Raoul (Michaël Girard) ne sera cependant pas indifférente au charme triste et anonyme du fantôme (Hugo Laporte).
Une légende vivante
Vêtus de costumes scintillants et dramatiques, les acteurs-chanteurs donnent une performance émouvante et soutenue. Anne-Marine Suire est ni plus ni moins époustouflante. Et l’aristocratie parisienne de l’époque est bien rendue sur scène: tout y est luxueux et contribue à faire l’étalage de la gloire de l’univers majestueux de l’opéra français.
Soulignons aussi le grandiose chandelier illuminé qui surplombe la scène et ne manque pas de tomber dramatiquement suite à la colère du fantôme.
Le temps du spectacle, nous sommes véritablement conquis par cette légende qui ne semble jamais s’essouffler. Les touches de pyrotechnie et les jeux de lumière nous font presque oublier la taille de la scène. L’absence de fosse pour les musiciens requiert de la part des spectateurs un peu d’imagination: bien que les mouvements sur scène soient fluides et vaporeux, tout comme la musique, il n’y a que très peu d’espace et d’éléments de décors. Néanmoins, le mythique triangle amoureux réussit à nous charmer et à nous faire frissonner malgré le minimalisme de la scénographie.
De plus, les chansons classiques de ce succès de Broadway sont très bien adaptées en français. Le rythme est captivant, particulièrement lors de la chanson la plus populaire de l’ensemble, «Le Fantôme de l’Opéra».
Impossible de ne pas avoir envie de réécouter la version anglaise avec son orgue et ses solos de guitare enlevants!
«Le Fantôme de l'Opéra» au Théâtre Saint-Denis en images
Par Patrick Beaudry
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de la rédaction