Théâtre
Crédit photo : Gracieuseté Théâtre La Chapelle
Édité à titre posthume, le monologue à plusieurs voix et à la forme hybride et fragmentaire a été reçu par plusieurs comme un témoignage de tourments psychotiques davantage que comme une œuvre artistique. Sarah Kane, qui avait tant suscité la controverse par la violence explicite physique, verbale et sexuelle de ses premières œuvres (par exemple Blasted, en français Anéantis, et Crave, en français Manque), pousse ici à son paroxysme le paradoxe des pulsions simultanées de vie et de mort, celui de la vie par la mort.
L’œuvre est traduite par l’auteur et dramaturge de grand talent Guillaume Corbeil (L’Art de la fugue, Cinq visages pour Camille Brunelle), avec qui Sophie Cadieux avait d’ailleurs collaboré pour Tu iras la chercher. Elle est produite par la compagnie multidisciplinaire internationale Les songes turbulents, dont le metteur en scène Florent Siaud est le directeur artistique. La troupe affirme explorer «la frontière de la conscience et de l’inconscient, elle développe une esthétique onirique qui cherche moins à imiter le réel qu’à en explorer l’étrangeté.»