«Playtime» explore les profondeurs de l’intimité sous la thématique de l’Éros – Bible urbaine

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«Playtime» explore les profondeurs de l’intimité sous la thématique de l’Éros

«Playtime» explore les profondeurs de l’intimité sous la thématique de l’Éros

Publié le 23 avril 2012 par Olivier Boivin

Du 1er au 19 mai, il fera chaud au théâtre de l’Espace Libre puisqu’une cohorte de comédiens présentera sa propre vision de l’intimité. La création, signée Céline Bonnier, promet d’être à la hauteur de l’intensité de la metteure en scène, qui a décortiqué le sens de cette énergie vitale nous poussant à rencontrer l’Autre. Playtime, c’est donc l’exploration des désirs personnels par le biais de la danse, des mouvements, de l’espace et des sons.

«Playtime». C’est le nom volontairement choisi pour cette création audacieuse, en référence au film de Jacques Tati qui, en 1967, a bouleversé le rapport sonore au cinéma en déstructurant le niveau de la narration à l’écran. Celle qui a profondément touché le Québec dans Maman est chez le coiffeur en 2008 aborde le thème de l’Éros, bien différent d’un humain à l’autre, en présentant une distribution fort prometteuse.

Stéphane Crête (Brad Spitfire dans Dans une galaxie près de chez vous), Clara Furey (Rachel dans CQ2 (Seek You Too)), Lino (scénographie), Paul-Patrick Charbonneau (Le cœur a ses raisons, Ma voisine danse le ska, Requiem pour un plafond), et Nancy Tobin (artiste sonore et conceptrice pour les arts de la scène), ont embarqué dans une aventure sensorielle riche en contenu, à savoir une aventure quasi infinie.  

Ça va de soi, il fallait une démarche exploratoire en ateliers menée par Céline Bonnier pour diriger les interprètes vers la confrontation de leur propre Éros, en traçant ce qu’elle appelle le «labyrinthe personnel de leurs intuitions». Au lieu de se détacher de la pulsion d’envie chez chacun de nous, il semble qu’un labyrinthe amène à déambuler au cœur même de cette énergie vitale. Il faut rencontrer le monstre pour partager ses multiples facettes, et ainsi comprendre les origines afin de les exprimer avec nuance.

Espérons qu’on arrivera à convaincre les spectateurs qui tenteront de faire face à leur propre rapport avec l’intimité, puisque ces artistes aux multiples talents cherchent avant tout à transposer cette démarche de création au théâtre, en utilisant par exemple une partition sonore qui devrait modifier l’univers dramatique proposé, ainsi que le rapport intime du spectateur face à l’objet désiré. Sachant tout cela, il n’y a plus aucun doute; ça procure l’envie d’y assister, ne serait-ce que pour satisfaire notre curiosité.

Du 1er au 19 mai 2012 à l’Espace Libre. Pour plus d’information, visitez le site de l’Espace Libre au www.espacelibre.qc.ca.

Crédit photo: Pierre-Luc Bernier

Écrit par: Olivier Boivin

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