«Oxygène» au Théâtre Prospero du 15 septembre au 3 octobre 2015

Oxygène est un long dialogue entre un homme et une femme, comme si le public était invité à des noces où les mariés étaient particulièrement bavards, et avaient quelques angoisses à exorciser. On nous sert préalablement un avertissement que j’apprécie beaucoup: «Veuillez noter que des lumières stroboscopiques sont utilisées pendant le spectacle».

En dix tableaux, ils exposent les paradoxes de notre existence, dans un monde où plusieurs réalités complètement différentes coexistent en parallèle, un univers où toutes les croyances trouvent leur compte, parfois paisiblement, souvent moins.

La pièce est interprétée par seulement deux acteurs, Ève Pressault et Éric Robidoux, qui offrent une prestation très énergique et gestuelle, abordant de façon décisive et hypnotiques divers sujets contemporains. Avec un support musical électro et des éclairages abrupts et rythmés, le ton est donné: c’est tapageur, incisif et très vivant.

Oeuvre du dramaturge sibérien Ivan Viripaev, adaptée par Christian Lapointe, Oxygène pose les questions suivantes: «De quoi a-t-on besoin pour éviter de sombrer dans la folie à notre époque de constante remises en question? Qu’est-ce qui nous stimule à rester vivants?» Nous n’y trouverons peut-être pas les réponses que nous cherchons, mais l’aspect stimulant de l’exercice est indéniable.

La pièce Oxygène est présentée au Théâtre Prospero du 15 septembre au 3 octobre. Pour plus d’information, visitez le www.theatreprospero.com.