Théâtre
Crédit photo : Gracieuseté Théâtre de l'Opsis et Jean-Louis Fernandez
Entre inventivité et burlesque, la pièce de théâtre de Rasmus Lindberg aborde des questions métaphysiques sur le rapport à l’espace-temps en bouleversant chronologiquement les évènements. Suite à la mort du grand-père, dont on voit défiler la vie en quelques lignes, a lieu l’enterrement où se réunissent les différents personnages de l’histoire. Ce jour macabre est l’occasion pour tous, du Papa Pasteur à Edith la grand-mère, en passant par Amanda, la petite-fille, de se remettre en cause sur le sens à donner à leur existence.
Dans tout ce petit monde, il y a Morty, le chien d’Herbert, et alors que les évènements s’accélèrent, celui-ci s’échappe et rencontre Edith au cimetière, ce qui vient bouleverser, du même coup, les errances du Papa Pasteur.
Occupant une place à part au sein de la communauté des auteurs dramatiques suédois, Rasmus Lindberg est réputé pour ses écrits à destination du jeune public. Mêlant adroitement le burlesque et la vérité du quotidien, celui qui vit et travaille dans le Grand Nord de la Scandinavie aborde avec humour des sujets aussi sensibles que la mort, les désillusions de la vie, la complexité de la condition humaine ou la maladie.
Pleine de rythmes et de modernité, l’écriture de Lindberg est réjouissante et dresse un véritable portrait de la culture suédoise contemporaine en mettant un point d’honneur à décrire fidèlement les évènements de la vie quotidienne. Le début de ces «lectures scandinaves» est l’occasion pour le public québécois de découvrir cet auteur et sa culture dans une pièce légère et cocasse.
La pièce «Le Mardi où Morty est Mort» est présentée le 3 février à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (465, Avenue du Mont-Royal Est). Voici un aperçu de la pièce de François Rancillac jouée en France en 2014.
L'événement en photos
Par Jean-Louis Fernandez